Bon évidemment le sujet est costaud (surtout point de vue gros sous) et c'était pas le bon format d'émission pour donner une vision claire du pb (on est plus ou moins censé écouter ça d'une oreille en mangeant) mais ça me conforte dans l'idée que le débat sur le téléchargement est déjà dépassé : les majors qui courent derrière de nouveaux modes de consommation vont finir par s'essoufler dans ces combats d'arrière-garde et elles comprendront trop tard leur erreur.
Ceci dit, et pour raccrocher tout ça au post d'hier, le danger est pour moi bien plus important pour le cinéma parce que, si on mesure toujours la popularité d'un chanteur à sa salle de concert, la musique ne pâtit pas vraiment du passage aux (bons) formats numériques dématérialisés.
En revanche le ciné perd bcp à être fourré dans un écran télé entre deux spots de pub sirupeux et une table-basse ikea. D'où je me fais du souci quand j'entends des petits génies du business qui veulent adapter les 'Aventures de mp3 au pays des majors' pour carrément imaginer la distribution à domicile de films via un robinet numérique. Des soucis à se faire, ok, mais là où ça m'énerve c'est quand je lis que Morgan Freeman veut investir dans ce business de pillard qui consiste purement et simplement à tuer la poule aux oeufs d'or, à banaliser l'objet Film comme un vulgaire produit de consommation courante.
The two companies say that many piracy-fearing Hollywood executives don't realize online distribution is far more secure than DVD technology.
But Mr. Freeman says he thinks theater owners will get over their initial fears.
"We're not pushing this technology -- the technology is pushing us," he says of online distribution, alluding to the growing problem with illegal movie downloading.
"If we don't do it, we're going to wind up like the music industry," he adds.
(in Wall Street Journal du 18/1)
Bref ça ne métonne pas que Freeman se commette dans une prod groluc Besson (à moins qu'il ne s'agisse du deuxième effet groluc).
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