lundi 31 janvier 2005

Cinéma, fais-toi peur

\Intro générale d'un billet d'humeur qui part du téléchargement pour atterrir quelque part dans les pattes du DVD/

J'ai déjà souvent eu l'occasion de m'épancher (du côté du forum business d'allociné puis du blog cinétribulations) sur la vaste hypocrisie du discours officiel face à la Piraterie qui va tuer à petit feu toutes ces Belles Créations qui font la Beauté de notre Civilisation.
En gros on ne reproche pas à celui qui télécharge d'être vaguement un receleur inconscient dans un vide juridique mais carrément un ignoble pirate qu'on va s'empresser de pourchasser jusque dans les derniers recoins de son disque dur (est-ce que ceux qui ont téléchargé Positive attitude de Lorie peuvent bénéficier d'une remise de peine?).

Au niveau du DVD on a en France Niccodinosaur Seydoux (qui s'est surtout illustré dans la vie analogique en héritant de Gaumont et des quelques talents qui trainaient ou passaient par là : Luc Besson et Alain Poiré pour l'essentiel, plus un brin d'opportunisme à double tranchant avec petit Poiré et gros Clavier). Le mot d'ordre, claironné à grand renfort de lobbying et de communication en tous genres, c'est sus aux pirates qui vont tuer le cinéma en détruisant sa fragile économie. Mais on ne parle pas de la manne du DVD (un filon miraculeux dont personne, et certainement pas Seydoux, ne soupçonnait la richesse) et ce que ce nouveau mode de financement apporte au monde du cinéma.

Dans un monde parfait où il s'agirait d'abord de faire des bons films le DVD serait une bonne nouvelle face au plafonnement des pré-achats TV (faibles audiences des films en général). En réalité la grosse thune appelle la grosse thune et dans un milieu où les financiers sont les premiers à vivre sur leurs acquis (aversion pour le risque quand tu nous tiens... par les couilles en or saupoudrées de paillettes) le DVD est un peu devenu un anneau magique qui rend riche et puissant, dangereux si on l'utilise mal, mais tellement fascinant quand on voit ses chiffres.

D'ailleurs ils sont où ces chiffres ?

(suite au prochain numéro)

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