jeudi 24 février 2005

Oscars biodégradables

“I never watched the Oscars. Come on, it’s a fashion show,” Rock recently declared. “What straight black man sits there and watches the Oscars? Show me one!” Rock added: “Awards for art are f-cking idiotic.”

Pas besoin d'attendre que Chris Rock ne jette un froid avant même de présenter cette cérémonie qui couronne surtout le bon ton hollywoodien. En ce qui me concerne, savoir que ni Hitchcock ni Kubrick ni Scorsese (entre autres) n'ont été couronnés, à un moment ou un autre de leur carrière, suffit à me laisser indifférent à la plus grande kermesse d'autocélébration du monde. Et même j'aurais honte pour Scorsese s'il devait remporter un Oscar de rattrapage pour ce gros film qui aurait gagné en honnêteté à s'appeller The Spruce Goose.

Emanuel Levy pose la question de manière plus directe : les Oscars récompensent-ils la médiocrité ? En bon journaliste ciné consciencieux il s'est même tapé, en deux mois, les 76 films qui ont reçu l'Oscar suprême (Best Picture) depuis le premier palmarès qui, en 1929, avait été annoncé lors d'un dîner privé.
Et effectivement il y a du déchet :
  • Has anyone watched lately Mrs. Miniver (1942), one of the worst films to win Best Picture?
  • Are there any artistic merits in The Greatest Show on Earth (1952)?
  • Is there any reason to revisit Around the World in 80 Days (1956); last year's terrible remake just proved how futile the whole idea was.
  • Have Braveheart (1995) and Gladiator (2000) done anything to revitalize or reinvent the sand-and sandals epic beyond Quo Vadis and Ben-Hur, fifty years ago?
(...) Artistically speaking, most Oscar-winners are truly and incredibly mediocre, boasting a middlebrow, often therapeutic sensibility, exemplified in such "sociological" pictures as Best Years of Our Lives, Kramer Vs. Kramer, Ordinary People, and A Beautiful Mind, to mention a few.

De toute façon c'est ça ou des étiquettes neo-dogma du style '100% ciné bio', 'tournage équitable' ou 'appellation d'origine exception culturelle controlée', alors franchement, mieux vaut regarder derrière soi pour voir quels films tiennent encore la route 10, 20 ou 50 ans après.
Oui, je sais, ça ne répond pas aux exigences de notre société de consommation du tout/tout neuf/tout de suite, de l'instant gratification chère aux américains.
Et alors ?

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