dimanche 10 juillet 2005

Fu Manchu ou le péril jaune

Que les choses soient claires dès le départ : le seul rapport de ce post avec le cinéma tient aux incarnations plus ou moins réussies de super-méchants sur grand écran (personnellement j'entretiens une préférence pour le Dr. Mabuse). Les romans de Sax Rohmer datent de près d'un siècle (et sont rétrospectivement très racistes dans leur parti-pris de diaboliser une culture mystérieuse) tout comme les premières transpositions du cruel et diabolique Dr. Fu Manchu au cinéma, mais la Chine n'aura jamais, sérieusement, fait autant peur qu'aujourd'hui avec la puissance économique qu'elle détient, battant finalement le capitalisme à son propre jeu.

Pour ceux qui aiment comprendre l'économie mondiale expliquée par des experts vulgarisateurs (ou qui aiment les histoires avec des super-méchants qui menacent le monde sans être ridicules) Paul Krugman est là :
Krugman then spells out the jaw--dropping extent of China's T-bill [bons du Trésor US] purchases: $200bn in 2004 and possibly as much as $300bn this year. Beijing, he says, is "bankrolling America's huge budget deficit", now almost 5 per cent of national income, to the tune of $1bn per day.

"At some point," he says, excited by the power of his logic, "China could well decide to stop this. If so, the dollar falls sharply, US interest rates rise and our housing bubble bursts."

A pause. "Quite simply," he concludes, "that would stop the American economy, the locomotive for the whole world, in its tracks. So, in this weird way, China is now the financial nexus keeping the global recovery going."
Voir aussi les chroniques de Krugman pour le New York Times (deux fois par semaine)

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