vendredi 13 janvier 2006

Films flasques

Avec le DVD et tous les avatars numériques qui lui ont bouffé la vedette peut-être est-ce que le cinéma se cherche. En tout cas c'est ce que je me plais à imaginer. Terence Malick sort son dernier film (wahou, à peine cinq ans après The Thin Red Line, c'est presque du travail à la chaîne) The New World : la version présentée et sélectionnée pour les Oscars faisait 2h30, celle du super DVD pour les amateurs de jolis paysages fera 3h, mais au bout il s'est dit que se serait quand même vachement mieux pour le spectateur s'il réduisait le film à 2h15.
N'empêche, comme pour le film super concept cow-boys gays on est toujours dans la longueur limite nombrilo-contemplative.
These films achieve their bloated status for different reasons: the old "New World" and "Brokeback Mountain" (running 2 hours and 14 minutes) take too much time getting started. If the audience knows that the English settlers will land and the cowboys will turn out to be gay, the movies shouldn't waste 15 minutes getting there.

Avec le DVD on dit à l'artiste que ses délires ne seront pas perdus pour tout le monde s'il veut bien accepter de livrer un truc mieux calibré pour tenir dans les salles. Problème : pour tenir les salles le marketing innonde les médias d'information, donc le spectateur lambda sait très vite de quoi parle le film et tout ce qui est exposition, installation du décor n'en parait que plus mou, long et ennuyeux.
Those preliminary scenes, which slowed things down, have been trimmed, and the voice-overs - interior monologues in which Pocahontas and Smith meditate on their lives - are less likely to accompany picturesque views of nature. Instead, Ms. Green said, the voice-over "pulls you into the next scene." The editing was the kind of snipping that, like a good face-lift, should be inconspicuous if it works. Besides, Mr. Malick can put it all back (and more) in the DVD. "He always had it in mind that he would make a longer version that would allow people to take bathroom breaks," Ms. Green said.

Films aren't all about plot, of course, and artistically a work may need time to establish its characters and its pace. But viewers now walk into theaters already so crammed with information about the film that those establishing scenes almost take care of themselves.

La fin de l'article de Caryn James (NYT 13 Jan. 2006) nous apprend comment Spielberg a bâclé son Munich afin qu'il soit prêt pour la course aux Oscars.

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