dimanche 30 avril 2006

Le sage prévisible et le fou prévoyant

Dans sa recherche lexicographique du jour William Safire s'attaque au little guy. Apparement le concept est récent même si pas très éloigné du common man, ce héros central des films Hollywoodiens, emblème du peuple américain tel qu'il veut se voir : honnête et droit, naïvement optimiste et qui ne demande rien de plus qu'on le laisse tranquille sur son lopin de terre (à partir de là les théories de l'espace vital divergent : lopin de terre perdu dans le Vieux Sud ? les 50 Etats ? Tous le continent américain ? l'espace intergalactique avec les planètes Tatooine et Alderaan ?). Au passage remarquons qu'en France ce n'est pas très valorisant de parler de M. Dupont ou de Mme Michu, c'est à dire, au mieux, l'individu lambda (pas intéressant) ou au pire la ménagère de moins de 50 ans (intéressante uniquement pour les annonceurs). Hé oui nous ne sommes pas un pays de consensus national et c'est mieux comme ça !
La différence entre le common man/man in the street et le little guy c'est que pour être politiquement correct il faut inclure les femmes. Sans les vexer.
The populist metaphorical cause was saved, however, by the recent neutering of the formerly male guy; "you guys" is now sexless, or at least partly gender free, a grammatical manifestation of the new inclusiveness. I use the qualifier "partly" because the feminist magazine Bitch complains in its mission statement that "Hollywood continues to churn out movies where women's only lines are 'Help me,' 'C'mere, Big Guy' and 'Oh, honey, I missed you so much while you were out saving humanity."' In current usage, women are part of the army of the little guy, but are never included in the capitalized Big Guy.
Ce message vous a été offert par le comité de lutte contre les clichés au cinéma.

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