jeudi 5 octobre 2006

Marée basse : les 150e mugissants

Ce mois de septembre a été très faible en ce qui me concerne niveau ciné. Il est vrai que je suis très exigeant (enfin disons que beaucoup de monde ne partage pas mon niveau d'exigence) et que les films choisis l'ont été par simple curiosité, pas par un enthousiasme débordant pour le sujet, la couleur de l'affiche etc.

148. Il y avait longtemps que je voulais voir Le Roi de Coeur, un film de Philippe de Broca qui n'avait pas marché, entre deux gros succès avec Bébel (étant gamin j'adorais L'homme de Rio mais aujourd'hui j'aurais plutôt un faible pour le Magnifique). Le film est visuellement agréable mais l'histoire, donc la mise en scène sont à côté de la plaque. Faire une satire anti-militariste ça ne demande pas forcément de s'appeler Kubrick mais ça demande quand même de retravailler plusieurs fois le ton adopté. Ici de Broca part dans la grande bouffonerie à prétention vaguement surréaliste. L'idée de départ était sympa : les fous sortent de l'asile et s'approprient une ville désertée entre les troupes ennemies. Mais la réalisation n'a pas vu que des fous ne sont drôles que si on a un bon point de comparaison avec la 'normalité' et là tout le monde se comporte de manière farfelue.

149. Le premier film du fils d'Ivan Reitman m'intéressait vaguement pour en avoir entendu parler depuis un moment (pas dur de faire parler de soi à l'avance quand on est un fils de) et pour la présence d'Aaron Eckart dans le rôle principal. Finalement Thank you for Smoking souffre du même problème que chez de Broca mais en pire. La satire du cynisme d'un lobbyiste de l'industrie du tabac est pitoyable : les seuls personnages un peu humains sont ennuyeux et le film se complait donc dans la farce en croyant que ça une satire drôle et profonde. A jeter.

150. J'ai longtemps eu de bon échos sur L'appartement qui aujourd'hui n'a vraiment qu'une valeur anecdotique pour la rencontre Cassel-Bellucci. Extrêmement mauvais. Pour donner une idée j'ai arrêté le film à 93min sur 111. J'étais mortellement ennuyé et exaspéré de voir la nullité de l'ensemble. Tu m'étonnes que ce pseudo film culte (pour cerveaux ramolis à la guimauve) soit passé inaperçu à l'époque et que le réal n'ai jamais rien fait d'autre. Rien à sauver à part les décors et donc Paris qui est pour une fois bien mis en valeur quoiqu'un peu à l'américaine avec des gros clichés romantico propres sur eux. Après ça j'ai décidé d'arrêter les DVD à 3 euros (le précédent était une autre satire ratatinée: Wag the Dog) et d'interdire les bagages à main à ma curiosité.

>> Mes commentaires en détail, en anglais (et mieux écrits) sur Imdb.

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