mardi 16 septembre 2008

Le vrai peut quelquefois n'être pas vraissemblable

Le NYT annonce aujourd'hui la mort du Frank Mundus, qui semble avoir inspiré Peter Benchley pour écrire Jaws, le best-seller dont Steven Spielberg tirera ce qui deviendra son premier 'blockbuster' à sa sortie lors de l'été 1975.

Les journalistes veulent extrapoler à trouver dans Frank Mundus le modèle pour le personnage du chasseur de requin Quint, magnifiquement interprété par Robert Shaw. Oui ils sont tous les deux chasseurs de requin, mais ce n'est pas parce qu'on n'a aucun talent d'écrivain qu'on peut se permettre de décider comment ceux qui en ont sont inspirés.
Mr. Benchley, who died in 2006, denied that Mr. Mundus had been the inspiration for Quint, whom he described as a composite character.

Clearly irked, Mr. Mundus said: “If he just would have thanked me, my business would have increased. Everything he wrote was true, except I didn’t get eaten by the big shark. I dragged him in.”

En fait si Benchley avait été inspiré par autre chose que la pratique très sportive de la chasse au requin à laquelle l'avait initié Mundus, il aurait mis en scène un personnage "bigger than life", non pas au sens mythologique du héros humain contre les créatures des dieux, mais simplement trop folklorique pour avoir l'air crédible une fois traduit en description littéraire.
Mr. Mundus inevitably became known as Monster Man, and he looked the part, with his safari hat, a diamond-studded gold earring, a jewel-handled dagger with a shark-tooth blade, and the big toe of one foot painted green and the other red, for port and starboard.
Qui oserait mettre un tel personnage dans un roman ou un film ? Un bien mauvais conteur d'histoires en vérité. Dans les Dents de la mer Quint est imposant, fascinant, son obsession ne fait peur qu'au moment où l'on ne peut plus faire machine arrière, mais en aucun cas Quint n'apparait comme un personnage coloré à la truelle. C'est en quelque sorte le capitaine Haddock qui par sa vigueur, son énergie débordante, donne du relief aux autres personnages.

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