(Multiplication of profits & division of the dough)Pour paraphraser Audiard :
"Les bénéfices ça se divise quand tout a l'air d'aller, la cupidité ça se multiplie quand rien ne va plus."
C'est exactement ce qui s'est passé avec la manne du DVD, tombée du ciel alors que les studios se débrouillaient tant bien que mal. Comme pour la Ruée vers l'or cette manne a été le signal que rien ne va plus, que toutes les règles acceptées en bonne société n'avaient plus cours.
Le besoin pour les (grandes) entreprises d'être totalement libres ? A condition que la technologie ne les dépasse pas.
Les téléchargements gratuits ? Donnez-nous libre accès aux coordonnées de ces petits malins. Mais laissez-nous faire un peu de comptabilité créative pour dissimuler nos recettes DVD.
Il faut éliminer ces horribles pirates de l'espace internet qui ne respectent pas le droit d'auteur et menacent donc des secteurs entiers de l'économie mondiale. Mais faisons comme si de rien n'était et ne parlons surtout pas des royalties DVD.
Even though Hollywood's labor unions have failed to make any headway in getting a share of DVD profits, individual movie artists are free to argue for a bigger slice of the proceeds. The studios say that any DVD concessions would bring financial ruin, but cracks are starting to appear in their previously united front, fissures that could ultimately provide the clearest view of the battleground.
CA ventes + location DVD 2004 (US+Can) = 15,5 +5,7 milliards de dollars
CA ventes + location VHS 2004 (idem) = 3,2 milliards
Box-office cumulé 2004 = 9,5 milliards
Le DVD compterait au final pour 60% du bénéfice des studios mais grâce à l'imputation de divers frais par des comptables habitués aux effets spéciaux il est facile de dire que telle galette n'a rien rapporté (pour les passionnés voir l'étude de cas Buchwald v. Paramount dans
Fatal Subtraction).
Je pose DV et je retiens DVD. «Jusqu'où s'arrêteront-ils» dans cette fuite en avant où le DVD est censé payer pour l'explosion des budgets (production et marketing) ? Probablement quand le DVD deviendra obsolète, dans 5 ans. Et là ce sera marrant de voir encore tout ce beau monde s'agiter pour un soubresaut technologique qui n'est en fait que la dernière étape (en cours) de la révolution numérique : la dématérialisation totale des supports.
C'est bien là le seul problème dont tout le monde devrait se préoccuper au lieu de fantasmer sur des gros chiffres.
DOSSIER
L'évangile DVD selon St. Thomas Faquin :Au commencement...
Perspective générale du marché de la galette DVD (+ perma-link vers un article du NYT sur les ventes à l'étranger) :
Le seigneur des galettes et du gros pot de beurre (janvier)
La logique du mastodonte qui édicte ses règles (mars) :
MGM vs. GroksterVendre des galettes en Chine pour les Nuls (mars) :
Le dévidoir du Yang-Tsé ILe dévidoir du Yang-Tsé II