La citation de Fritz Lang en exergue de ce blog correspond à l'introduction de la préface écrite pour un livre de l'historien du cinéma H.A.V. Bulleid en 1946. Le texte intégral est repris et traduit dans le recueil Trois Lumières d'Alfred Eibel.
Pour paraphraser Lincoln, le cinéma est l'art du peuple, par le peuple et pour le peuple. En d'autres termes, le cinéma trouve son origine dans le peuple, lui doit sa création et répond à une grande part de ses besoins culturels.
Cet essai ce termine sur ces mots qui n'ont pas perdu leur actualité malgré 60 ans d'âge :
Ce que j'ai dit au sujet du cinéma en tant qu'art populaire ne doit pas faire oublier le fait que, depuis vingt ans, existe dans notre industrie une tendance croissante à oublier les intérets culturels de la masse. Le prix de plus en plus élevé de la production d'un film a développé la dimension même des organisations rattachées à cette production. Le caractère gigantesque de ces organisation leur coupe tout contact avec le peuple. Il advient ici que les intérêts privés tendent à exclure tout ce qui pourrait porter préjudice au seul bénéfice. Et dès que le peuple n'est plus considéré que comme source possible de bénéfice, ses besoins réels sont négligés au profit d'un ersatz de culture bon marché.
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