En face, nous, avec un énarchiste rue de Valois et les deux satellites CNC et Unifrance, on peut toujours s'accrocher à fabriquer et vendre de l'exception culturelle !
Dan Glickman avait été nommé à l'agriculture parce qu'il venait du Kansas. Là, il a été nommé à la MPAA parce qu'il venait d'une administration Démocrate (forcément à côté du vétéran Valenti son parcours ressemble à une suite de raccourcis). Donc, après les vaches folles, Glickman s'attaque... devinez à quoi ? Je vous le donne eMule : aux pirates. Décidemment c'est une obsession ! Ils ont tous été traumatisés -castrés- par le capitaine Crochet dans leurs rêves d'enfant ou quoi ?
Deborah Solomon, dans le NYT Magazine d'hier, lui pose les bonnes questions (Deborah je t'aime !) :
Are we talking about school kids watching movies online? Or organized-crime lords?
We are talking about an awful lot of people worldwide who are engaged in criminal activity. We need to educate kids so they understand the value of intellectual property.
I find it hard to get morally indignant over the issue, because there are so many more pressing issues than making sure that Hollywood gets every last penny that is owed to it.
The founding fathers, in our Constitution, talked about copyright. They talked about the creative juices that are necessary for a free society and protecting property rights.
Do you find any parallels between the agriculture industry and the movie industry?
Many. American movies are big items on our international trade agenda. And that is also true of agriculture. Agriculture and entertainment are among the biggest export industries in America over the last decade.
Hallelujah je vous le dis, nous sommes tous des vaches folles.
Et c'est pas bien d'être fol à notre époque de folie délocalisée.
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PS Glickman raconte aussi n'avoir qu'une fois croisé Bush qui l'a salué d'un "Hello, Glick." Je pense que W a juste balancé ce diminutif comme ça, par déformation professionnelle de politicien rodé à ce grand numéro classique du "je sais qui tu es/on se connait tous les deux/on a des fichiers sur toi" (au choix suivant le contexte), mais il est amusant de noter que c'est une référence (involontaire pour quelqu'un qui bute encore sur My Pet Goat) à l'arriviste Sammy Glick décrit par Budd Schulberg dans son excellent premier roman : What makes Sammy run? Le moins qu'on puisse dire c'est que les dernières questions de l'interview (Théorie de la bascule au portillon) font étrangement penser, dans un style plus bureaucratique, plus feutré, à ce Samuel Glickstein qui marche sur les gens avec des bottes de sept lieues pour tracer sa route depuis un ghetto new-yorkais jusqu'au Hollywood de la Grande Epoque.
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