Parce qu'il n'est pas un universitaire conventionnel, enfermé dans sa discipline, ses 4 règles valent de l'or pour qui étouffe dans un environnement auto-centré, où la créativité en particulier est devenu quelque chose de trop sérieux pour être confiée à des individus.
1. Listen to the Gentiles
2. Question the question
3. Dare to be silly
4. Simplify, simplify
- Il s'agit tout simplement d'être ouvert d'esprit, curieux, et de ne pas mettre le nez dans le guidon avant d'arriver sur la ligne de départ. Avec Internet personne n'a d'excuse pour ne pas s'intéresser à des sujets divers, ou au moins pour ne pas écouter des avis différents sur une question précise. Et même sans internet les capacités d'écoute, d'empathie sont primordiales pour qui a d'autres ambitions dans la vie que faire ce qu'on lui dit de faire.
- Aller au coeur du sujet, ne pas s'embarrasser de détails et d'anecdotes pour autre chose que leur contribution à une vision d'ensemble. Au niveau de l'écriture l'expression "Kill Your Darlings" me vient à l'esprit. Une idée en soi ne vaut rien, on n'a pas le droit de tomber amoureux d'une idée, ce qui compte c'est les idées qui vont venir s'y greffer, ou la faire rejeter, dans une démarche construite et rigoureuse.
- Construit et rigoureux n'empêche pas de laisser la fantaisie s'immiscer dans la réflexion. Au contraire, sans elle la motivation se perd et l'enthousiasme originel se dissout dans un labeur roboratif. J'ai déjà évoqué sur ce blog la technique de "brainstorming sportif" prônée par le scénariste américain William Goldman sous le nom de spitballing. Ce terme de base-ball n'évoque rien de ce côté de l'Atlantique, mais il évoque un processus qui demande des partenaires de jeu sur la même longueur d'onde et qui suppose de pousser l'imagination et la logique
- « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement » : cette citation de l'Art Poétique de Boileau sera à méditer avec cette Pensée où Pascal explique qu'il faut placer en exergue le résultat de sa réflexion. Il faut en effet avoir cette abnégation de ne pas vouloir faire partager au public les affres de la création, de la recherche, car ce qui compte c'est la forme épurée à laquelle on est parvenu. Le reste n'est que littérature de remplissage, ou peut encore remplier les bonus d'un DVD. Au final le grain de folie passé au tamis de la rigueur laisse apparaître de belles pépites qu'il reste encore à apprêter, parce que tout ça n'est que travail.
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