Selon moi Casino Royale, par le réalisateur honni pour moi depuis Goldeneye, ouvrait une nouvelle ère où la franchise lorgnait sans vergogne sur le succès majeur du film d'action des années 2000 : la franchise Jason Bourne.
Alors dans un grand élan de communion journaleuse on a voulu nous faire gober d'un coup le pipeau des communiqués de presse (oui, pour un monument comme 007 on doit avoir le droit de laisser sa rigueur professionnelle au vestiaire), comme quoi c'est le James Bond des origines tel que dépeint par Ian Fleming. Ah ah ah. Les bouquins de Ian Fleming, pour ceux qui ont essayé de les lire, ce n'est pas de la littérature, c'est de la "pulp fiction", des aventures au kilomètre respectant un cahier des charges minimal. C'est Barbara Cartland pour les mâles : on remplace le rose par du bleu, les roses par un Walter PPK, et au lieu d'enfiler les perles d'un discours sirupeux sur l'amour on parle de conquêtes faciles et d'aventures dépaysantes au volant de super bolides. Bref les clichés machos.
L'adaptation cinématographique ne pouvait donc qu'améliorer ça, à condition bien sûr de créer un véritable univers autour de James Bond. C'est ce que Cubby Broccoli (et ses associés successifs) a fait. Magistralement avec Sean Connery, un peu plus laborieusement avec Roger Moore... et puis il y a eu les autres (Lazenby, Dalton, Brosnan) qui ont été forcés de faire évoluer le personnage suivant la mode du moment.
Ian Fleming a créé un personnage de bande dessinée, il a instauré un humour macho décomplexé (parce que le héros n'est pas une brute épaisse, mais réellement un mec qui a la classe. L'adaptation a l'énorme mérite de sublimer cet aspect BD avec un héros classe. Il suffit de regarder toutes les pales copies de James Bond dans les années 60, dire que James Bond c'est plus que ça c'est raconter n'importe quoi pour le plaisir d'utiliser un argument préfabriqué par les équipes de promotion de la franchise depuis Casino Royale. Le mythe fondateur de 007 c'est Sean Connery qui regarde Ursula Andress sortir de l'eau dans Dr No. Et vous savez ce qu'elle en pense Ursula Andress ?
Je reconnais un truc, c'est que la recette pouvait lasser les gens avant. Le challenge était au niveau marketing de quel pipeau sortir pour dire qu'on a créé un nouveau James Bond. C'est réussi. Sauf que ce nouveau James Bond ne ressemble à rien. Skyfall bénéficie du savoir-faire de Sam Mendes, mais derrière on a un méchant grand-guignol aux ambitions ridicules, on a une backstory de cossard du scénario sur la jeunesse de Bond en Écosse. A-t-on jamais vu une fin de James Bond qui fasse plus penser à un film de zombie ou de vampires et aussi peu à un James Bond ? James Bond qui attend le méchant dans le manoir hanté, franchement...
Alors à quand le spin-off La Jeunesse de Bond - les premières missions ? Un peu comme le reboot Jason Bourne, The Bourne Legacy quoi...
L'adaptation cinématographique ne pouvait donc qu'améliorer ça, à condition bien sûr de créer un véritable univers autour de James Bond. C'est ce que Cubby Broccoli (et ses associés successifs) a fait. Magistralement avec Sean Connery, un peu plus laborieusement avec Roger Moore... et puis il y a eu les autres (Lazenby, Dalton, Brosnan) qui ont été forcés de faire évoluer le personnage suivant la mode du moment.
Ian Fleming a créé un personnage de bande dessinée, il a instauré un humour macho décomplexé (parce que le héros n'est pas une brute épaisse, mais réellement un mec qui a la classe. L'adaptation a l'énorme mérite de sublimer cet aspect BD avec un héros classe. Il suffit de regarder toutes les pales copies de James Bond dans les années 60, dire que James Bond c'est plus que ça c'est raconter n'importe quoi pour le plaisir d'utiliser un argument préfabriqué par les équipes de promotion de la franchise depuis Casino Royale. Le mythe fondateur de 007 c'est Sean Connery qui regarde Ursula Andress sortir de l'eau dans Dr No. Et vous savez ce qu'elle en pense Ursula Andress ?
"Les James Bond m'ennuient maintenant. Je ne les aime plus. Il n'y a que des actions, des explosions, des trucs, des effets spéciaux. Et ce ne sont plus les histoires de Ian Fleming" 7sur7Les histoires de Ian Fleming c'est un dosage d'humour et d'action. Les meilleurs James Bond sont ceux qui se sont attachés à décliner cette recette sans se prendre la tête avec autre chose. Autre chose comme la surenchère d'effets spéciaux et de cascades (action à la mode 90s), la surenchère de combats corps à corps violent (années 2000 : Bourne), la prétention de creuser le personnage au-delà pour lui ajouter de la profondeur... Pour faire simple, je n'aime pas Daniel Craig en Bond. Il joue crispé, il ne sourit pas, il se la raconte héros fatigué. Où sont l'humour et la décontraction qui sont normalement la marque de fabrique de 007 ? Les temps sont durs pour tout le monde ?
Je reconnais un truc, c'est que la recette pouvait lasser les gens avant. Le challenge était au niveau marketing de quel pipeau sortir pour dire qu'on a créé un nouveau James Bond. C'est réussi. Sauf que ce nouveau James Bond ne ressemble à rien. Skyfall bénéficie du savoir-faire de Sam Mendes, mais derrière on a un méchant grand-guignol aux ambitions ridicules, on a une backstory de cossard du scénario sur la jeunesse de Bond en Écosse. A-t-on jamais vu une fin de James Bond qui fasse plus penser à un film de zombie ou de vampires et aussi peu à un James Bond ? James Bond qui attend le méchant dans le manoir hanté, franchement...
Alors à quand le spin-off La Jeunesse de Bond - les premières missions ? Un peu comme le reboot Jason Bourne, The Bourne Legacy quoi...
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