Selon moi Casino Royale, par le réalisateur honni pour moi depuis Goldeneye, ouvrait une nouvelle ère où la franchise lorgnait sans vergogne sur le succès majeur du film d'action des années 2000 : la franchise Jason Bourne.
Alors dans un grand élan de communion journaleuse on a voulu nous faire gober d'un coup le pipeau des communiqués de presse (oui, pour un monument comme 007 on doit avoir le droit de laisser sa rigueur professionnelle au vestiaire), comme quoi c'est le James Bond des origines tel que dépeint par Ian Fleming. Ah ah ah. Les bouquins de Ian Fleming, pour ceux qui ont essayé de les lire, ce n'est pas de la littérature, c'est de la "pulp fiction", des aventures au kilomètre respectant un cahier des charges minimal. C'est Barbara Cartland pour les mâles : on remplace le rose par du bleu, les roses par un Walter PPK, et au lieu d'enfiler les perles d'un discours sirupeux sur l'amour on parle de conquêtes faciles et d'aventures dépaysantes au volant de super bolides. Bref les clichés machos.
L'adaptation cinématographique ne pouvait donc qu'améliorer ça, à condition bien sûr de créer un véritable univers autour de James Bond. C'est ce que Cubby Broccoli (et ses associés successifs) a fait. Magistralement avec Sean Connery, un peu plus laborieusement avec Roger Moore... et puis il y a eu les autres (Lazenby, Dalton, Brosnan) qui ont été forcés de faire évoluer le personnage suivant la mode du moment.
L'adaptation cinématographique ne pouvait donc qu'améliorer ça, à condition bien sûr de créer un véritable univers autour de James Bond. C'est ce que Cubby Broccoli (et ses associés successifs) a fait. Magistralement avec Sean Connery, un peu plus laborieusement avec Roger Moore... et puis il y a eu les autres (Lazenby, Dalton, Brosnan) qui ont été forcés de faire évoluer le personnage suivant la mode du moment.