Reprenons tous en choeur : d'abord il y a cette taxe préemptive, c'est à dire une taxe payée d'office pour l'éventualité où le consommateur souhaiterait faire une copie, à usage privé, de ses CD/DVD... A ce moment là pourquoi pas une taxte préemptive sur le prêt alors ? Sur la photocopie, à usage privé, de livres ? Sur les boutures, à usage privé, de géraniums transgéniques protégés par le copyright ?
Officiellement la taxe sur la copie privée ne vient pas compenser le phénomène du partage illégal de fichiers sur Internet (oui, piratage ça fait plus court et plus joli). C'est pour ça que le conseil d'Etat à retoqué la semaine dernière le calcul de cette taxe, calcul qui invoquait sans vergogne les DivX, qui ne constituent en aucune manière un support, et encore moins un sur lequel les ayants-droits peuvent exiger prélever leur écot.
Ce lapsus paperassier est révélateur du phantasme plus général pour ces personnes de se faire justice elles-mêmes, de taxer, sans distinction pour gratter à la source une part de ce qu'elles estiment perdre au bout du tuyau.
Dans les faits donc, comme c'est un outil de compensation inavoué mais qui confère un énorme pouvoir à cette industrie (quasi un pouvoir législatif) on se lâche au point de montrer clairement cet esprit revanchard :
Marc Guez, directeur général de la SCPP : « Il n'y a aucune raison de baisser le montant de la redevance. On pourrait même le relever. Nous avions fait beaucoup de concessions pour que la redevance ne soit pas trop élevée pour les consommateurs et pour ne pas freiner le marché. Eh bien nous allons être beaucoup moins complaisants. Il suffira de le remonter à sa valeur réelle (…) Il y a une bonne marge, puisque nous estimons que la redevance actuelle est dix fois moins élevée que son coût réel pour la filière »Ben voyons mon coco, envoie-nous directement tes porte-flingues pour le recouvrement, ça soulagera ta tension.
Quels abrutis vraiment... Faut croire que les gros sous ça rend très con. Ils ont 10 ans de retard sur l'évolution technologique, ils courent derrière avec un épouvantail (la culture va mourrir - encore une fois) et un bazooka bricolé tant bien que mal en chemin. Ils vont bien réussir à se faire mal tous seuls.
Pour rester dans la culture et l'imagerie fine, ils me font penser aux Danaides : leur tonneau est, de manière évidente pour tout le monde, percé et ils s'évertuent à en racler le fond en espérant ainsi ramasser plus de liquide.
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