lundi 1 mai 2006

American Booty

J'écoutais tout à l'heure Philippe Djian expliquer (dans l'excellent Pudding sur Nova) que si les américains se moquaient autant de nous c'est qu'ils étaient jaloux. Rien qu'avec leur déficit d'Histoire ils font un complexe d'infériorité alors ils essaient systématiquement de se la ramener sur des trucs dont ils sont fiers.
Bien sûr ce n'est pas nouveau mais est-ce qu'on peut imaginer que c'est du niveau des pages ciné du NYT de rigoler sur les français qui se sont majoritairement couchés devant l'envahisseur nazi ? Dans un article sur la sortie, 37 ans après, de l'Armée des Ombres aux Etats-unis ?
FOR six decades now, the French have cherished the myth of the Resistance, the homegrown insurgency that undermined, a little, the repressive authority of their Nazi occupiers and preserved — at least in memory — the honor of their otherwise thoroughly humiliated nation. Heroic futility is powerfully romantic stuff, and the apparatus of clandestine operations is, besides, imperishably cool: the false names, the passwords, the disguises, the dead-of-night rendezvous, the hastily swallowed messages. But, perhaps because in their national imagination the ethos of the Resistance slides so easily into the comfort zone of Musketeer-like fraternal gallantry, the French have not in fact made many interesting movies about their wartime heroes: "All for one and one for all" doesn't, somehow, quite do justice to the difficult reality of the resisters' lives.
C'est vraiment minable. Je ne crois pas qu'un quotidien français de qualité ait osé se moquer des américains avec le même mépris hautain à l'occasion de la sortie de Rambo. Entendons-nous bien : il ne s'agit pas de respecter l'honneur des cocardes etc. mais juste de ne pas en rajouter dans ce genre d'insultes qui volent tellement bas qu'on s'embourbe dedans avant de s'en rendre compte.

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