Mon sous-titrage du cinema, qu'il s'agisse de films, de pépètes ou simplement de personnes.
Ce blog a obtenu son visa Tout Public, il s'adresse à tous ceux qui vont au cinéma et/ou qui aiment les films.
lundi 30 janvier 2012
Hammer to rise
Pour ceux dont le goût pour les films d'horreur plane un peu plus haut que les gaudrioles trashy/artsy gore post-Dario Argento, la Hammer évoque certainement des ambiances plus lugubres, mais aussi plus ambiguës. Le fantastique gothique, dans la tradition des histoires de fantômes, des nouvelles sombres d'Edgar Poe, même après avoir pris un coup de vieux reste pour les amateurs un modèle de la production consciencieuse, par opposition à la production prétentieuse des générations suivantes qui se sont enfermées dans des niches "films de genre" bien confortables pour les egos et très efficace au niveau de la déclinaison produit rendue nécessaire par l'explosion de la vidéo.
L'article du New York Times sur la renaissance de la Hammer fait donc plaisir au delà du résumé de ce qu'il annonce en exposant clairement pourquoi la Hammer a cette place particulière dans le cœur des cinéphiles. Ceci dit, sorti de ce qui faisait le succès de la Hammer lors de la décennie 1958-68, faire des films d'horreur différents aujourd'hui est très compliqué. Le genre a été battu, rebattu et courbattu et l'approche de cette renaissance ne semble pas avoir un positionnement aussi clair que ce que le nom peut encore suggérer. A voir si Hammer redevient un label de qualité ou si les spectateurs n'y verront qu'une suite de productions dans le genre.
lundi 2 janvier 2012
2011 : verdict des salles Vs. des critiques
Pour rebondir sur la dernière news de 2011 et la très bonne fréquentation des salles (toujours supérieure à 200 millions de tickets vendus) je ne resiste pas à la tentation d'attaquer 2012 par un petit comparatif qui me permettra, une fois de plus, de rire des critiques.
A ma gauche, le top 15 "objectif" représentant 70 millions d'entrées (source) ;
A ma droite, le top 15 "subjectif" représentant en vrac les fantasmes de la critique (source) :
Qu'Intouchables n'apparaisse pas plus haut, rien d'étonnant, les comédies ce n'est pas assez sérieux pour les critiques. Mais bon, même si pour moi l'ampleur de la réussite tient beaucoup au casting d'Omar Sy, on est dans une autre dimension qu'avec les Ch'tis. D'ailleurs le sous-texte social du film est nettement plus puissant, il ne s'agit pas juste d'un gentil décalage culturel folklo.
On remarque donc que le Box-office 2011 a été squatté par des productions non-originales. La crise économique se traduit peut-être dans cette crise de la prise de risque créatif. Personnellement je pense que ceci va se payer sur la durée au niveau des entrées, je ne peux pas croire que le score d'un film aussi médiocre que le reboot Planète des Singes reflète plus qu'une optimisation marketing du distributeur. C'est le type de bouse qui doit obligatoirement sortir dans la torpeur du mois d'août, quand les jeunes s'ennuient en attendant passivement la rentrée et sont preneurs de toute grosse production vendue avec un message un poil rebelle.
Côté Top des critiques on voit que c'est la crise aussi. Qui voit un chef d'œuvre intemporel dans la sélection ? Là, comme ça, Intouchables timidement placé à la 15e place serait le seul film que j'aurai envie de revoir avec des amis en 2012. A noter qu'avec la côte d'amour de Spielberg auprès des critiques Tintin arrive à la même place dans les deux classements. Spielberg a le droit de faire des films qui donnent un peu trop dans le nian-nian sentimentaliste, les critiques regardent ses films avec un œil indulgent. Super 8 est un ridicule patchwork Goonies + E.T./3ème Type + Alien, un projet calibré pour être vendu à Spielberg et intéresser les 10-12 ans. Ça n'empêche pas les critiques de le mettre haut dans leur liste.
Enfin, le comble pour moi c'est quand même le hype qui a entouré Drive, un film bourrin avec un super-anti-héros associal et taciturne. Le tout avec des belles images léchées, un petit pessimisme-nihilisme c'est-ton-destin et une bande son (Cliff Martinez) qui parfaitement tout ça dans une branchitude décervelée. Au secours&nbp;. The Tree of Life ne surprend personne, Terrence Mallick nous assomme bien comme il faut avec ses images. Cette fois le mystique, le contemplatif ne sont même pas au service d'une histoire avec une dimension supérieure. On rentre en frontal dans la métaphysique. Parfait pour faire se pâmer des jurés à Cannes (et Groluc qui derrière nous chie des scénars de Taxi contre Yamakasi au kilomètre) et parfait pour éloigner un peu plus les critiques de la base des gens qui choisissent d'aller au cinéma plutôt que de rester devant leur télé.
A ma gauche, le top 15 "objectif" représentant 70 millions d'entrées (source) ;
A ma droite, le top 15 "subjectif" représentant en vrac les fantasmes de la critique (source) :
Rang
|
Titre
|
Entrées
|
Budget (m$/€)
| Top des critiques | |
1
|
Intouchables
|
15,693
|
9,6 M€
| 1. DRIVE | |
2
|
Rien à déclarer
|
8,151
|
23,5 M€
| 2. THE TREE OF LIFE | |
3
|
Harry Potter et les reliques de la mort - Part.2
|
6,512
|
250 M$
| 3. BLACK SWAN | |
4
|
Tintin : Le secret de la Licorne
|
5,299
|
135 M$
| 4. TINTIN – le secret de la licorne | |
5
|
Pirates des Caraïbes : la fontaine de jouvence
|
4,754
|
250 M$
| 5. L’APOLLONIDE | |
6
|
Twilight - Ch. 4 : Revelation, part. 1
|
3,584
|
110 M$
| 6. MELANCHOLIA | |
7
|
La planète des singes : les origines
|
3,240
|
93 M$
| 7. POLISSE | |
8
|
Le chat potté
|
3,025
|
130 M$
| 8. SUPER 8 | |
9
|
Le discours d'un roi
|
3,024
|
15 M$
| 9. L’ETRANGE AFFAIRE ANGELICA | |
10
|
Cars 2
|
2,970
|
200 M$
| 10. COMMENT SAVOIR | |
11
|
Les Schtroumpfs
|
2,774
|
110 M$
| 11. J’AI RENCONTRE LE DIABLE | |
12
|
Kung fu panda 2
|
2,646
|
150 M$
| 12. UNE SEPARATION | |
13
|
Transformers 3
|
2,623
|
195 M$
| 13. HABEMUS PAPAM | |
14
|
Black swan
|
2,617
|
13 M€
| 14. LA PIEL QUE HABITO | |
15
|
Fast and furious 5
|
2,518
|
125 M$
| 15. INTOUCHABLES |
Qu'Intouchables n'apparaisse pas plus haut, rien d'étonnant, les comédies ce n'est pas assez sérieux pour les critiques. Mais bon, même si pour moi l'ampleur de la réussite tient beaucoup au casting d'Omar Sy, on est dans une autre dimension qu'avec les Ch'tis. D'ailleurs le sous-texte social du film est nettement plus puissant, il ne s'agit pas juste d'un gentil décalage culturel folklo.
On remarque donc que le Box-office 2011 a été squatté par des productions non-originales. La crise économique se traduit peut-être dans cette crise de la prise de risque créatif. Personnellement je pense que ceci va se payer sur la durée au niveau des entrées, je ne peux pas croire que le score d'un film aussi médiocre que le reboot Planète des Singes reflète plus qu'une optimisation marketing du distributeur. C'est le type de bouse qui doit obligatoirement sortir dans la torpeur du mois d'août, quand les jeunes s'ennuient en attendant passivement la rentrée et sont preneurs de toute grosse production vendue avec un message un poil rebelle.
Côté Top des critiques on voit que c'est la crise aussi. Qui voit un chef d'œuvre intemporel dans la sélection ? Là, comme ça, Intouchables timidement placé à la 15e place serait le seul film que j'aurai envie de revoir avec des amis en 2012. A noter qu'avec la côte d'amour de Spielberg auprès des critiques Tintin arrive à la même place dans les deux classements. Spielberg a le droit de faire des films qui donnent un peu trop dans le nian-nian sentimentaliste, les critiques regardent ses films avec un œil indulgent. Super 8 est un ridicule patchwork Goonies + E.T./3ème Type + Alien, un projet calibré pour être vendu à Spielberg et intéresser les 10-12 ans. Ça n'empêche pas les critiques de le mettre haut dans leur liste.
Enfin, le comble pour moi c'est quand même le hype qui a entouré Drive, un film bourrin avec un super-anti-héros associal et taciturne. Le tout avec des belles images léchées, un petit pessimisme-nihilisme c'est-ton-destin et une bande son (Cliff Martinez) qui parfaitement tout ça dans une branchitude décervelée. Au secours&nbp;. The Tree of Life ne surprend personne, Terrence Mallick nous assomme bien comme il faut avec ses images. Cette fois le mystique, le contemplatif ne sont même pas au service d'une histoire avec une dimension supérieure. On rentre en frontal dans la métaphysique. Parfait pour faire se pâmer des jurés à Cannes (et Groluc qui derrière nous chie des scénars de Taxi contre Yamakasi au kilomètre) et parfait pour éloigner un peu plus les critiques de la base des gens qui choisissent d'aller au cinéma plutôt que de rester devant leur télé.
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