Renforcé dans leurs bottes crottées par le vote d'Hadopi2, les lourdeaux de la Sacem qui brament contre le scandale du téléchargement illégal en remettent une couche sur le besoin de taxer les fournisseurs d'accès internet. Pourquoi ? Parce qu'ils auraient bénéficié, implicitement de l'offre de téléchargement illégal pour développer leurs ventes d'abonnement Haut-débit.
Quand bien même il serait prouvé que l'argument tacite du téléchargement gratuit et illégal a joué un rôle prédominant dans le développement commercial des FAI, encore faudrait-il mesurer cet impact. Des parents qui prennent un forfait Triple Play et qui ne connaissent pas grand chose à internet, contrairement à leurs enfants qui vont eux, éventuellement, télécharger en masse n'ont certainement pas pris en compte cet argument. Au contraire, moins ils s'y connaissent en informatique/internet plus ils vont avoir tendance à éviter de télécharger et à l'interdire à leurs enfants.
Mais pour avancer sur ce débat il faudrait faire une étude approfondie des arguments marketing des FAI en fonction de leurs résultats. C'est largement possible, même s'il n'est pas évident de se mettre d'accord sur un protocole d'étude, parce que les FAI sont des entreprises qui publient leurs résultats et doivent rendre des comptes à leurs actionnaires. Or la Sacem est un organisme tout ce qu'il y a de plus opaque.
Bref, quand la Sacem voudra bien faire preuve de plus de transparence dans sa gestion elle pourra peut-être commencer à demander des comptes à des entreprises dont l'activité s'exerce sur un secteur concurrentiel, par opposition à une administration privée établie dans un quasi-monopole de fait.
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