1. SUPERMAN RETURNS ............ 64 033 = 49 x 261
2. FAST & FURIOUS: TOKYO DRIFT . 46 947 = 33 x 285
3. MON NOM EST TSOTSI .......... 44 308 = 38 x 233
4. GARFIELD 2 .................. 35 155 = 37 x 190
5. VOL 93 ...................... 33 701 = 46 x 147
6. ILS ......................... 26 644 = 30 x 178
7. NOS JOURS HEUREUX ........... 26 026 = 31 x 168
8. NOS VOISINS, LES HOMMES ..... 25 524 = 44 x 116
(source : ciné-chiffres)
Mon sous-titrage du cinema, qu'il s'agisse de films, de pépètes ou simplement de personnes.
Ce blog a obtenu son visa Tout Public, il s'adresse à tous ceux qui vont au cinéma et/ou qui aiment les films.
lundi 24 juillet 2006
vendredi 21 juillet 2006
Eternelle question : à quoi sert un critique ?
A rien. Je l'ai déjà dit ici même un critique ça sert au mieux à faire vendre du papier, au pire à se prendre pour un donneur de leçons, à faire la police des écrans en distribuant des contraventions ou des indulgences selon la tête du client. Mais certainement pas à influencer le lecteur-auditeur-spectateur (en tout cas pas à contre-courant des stratégies marketing).
A.O. Scott du NYT se pose pourtant une n-ième fois la question, lui qui aurait pourtant bien des leçons de professionnalisme à donner à ses petits camarades français. Il se trouve que le deuxième service de Pirates des Caraïbes est encore plus insipide que le premier, ce que les critiques ont bien ressenti dans leur majorité, et pourtant le film cartonne. Comme prévu.
Est-il possible d'imaginer un critique gastronomique obligé d'aller au McDo 4 jours sur 5 et de donner son avis en plus à chaque fois ? Non, messieurs les critiques de cinéma (comment peut-on être une femme et faire un boulot demandant autant d'entêtement égocentrique ?), malgré ce crédo lié à votre carte de presse votre travail ne consiste pas à informer mais à divertir (comme ces tacherons que vous aimez à stigmatiser par un défoulement bien compréhensible). Vous écrivez de la paraphrase, plus ou moins bonne et à ce titre vos articles sont des trucs faciles à lire, pas fatiguants pour le cerveaux (les mots compliqués dans une phrase alambiquée ça ne fait pas illusion) comme les compte-rendus sportifs.
La seule différence, et de taille pour moi, c'est qu'un événement sportif n'a d'intérêt qu'en direct alors qu'il y a toujours un blaireau pour raconter le film parce qu'il est trop con pour écrire autre chose.
A.O. Scott du NYT se pose pourtant une n-ième fois la question, lui qui aurait pourtant bien des leçons de professionnalisme à donner à ses petits camarades français. Il se trouve que le deuxième service de Pirates des Caraïbes est encore plus insipide que le premier, ce que les critiques ont bien ressenti dans leur majorité, et pourtant le film cartonne. Comme prévu.
Est-il possible d'imaginer un critique gastronomique obligé d'aller au McDo 4 jours sur 5 et de donner son avis en plus à chaque fois ? Non, messieurs les critiques de cinéma (comment peut-on être une femme et faire un boulot demandant autant d'entêtement égocentrique ?), malgré ce crédo lié à votre carte de presse votre travail ne consiste pas à informer mais à divertir (comme ces tacherons que vous aimez à stigmatiser par un défoulement bien compréhensible). Vous écrivez de la paraphrase, plus ou moins bonne et à ce titre vos articles sont des trucs faciles à lire, pas fatiguants pour le cerveaux (les mots compliqués dans une phrase alambiquée ça ne fait pas illusion) comme les compte-rendus sportifs.
La seule différence, et de taille pour moi, c'est qu'un événement sportif n'a d'intérêt qu'en direct alors qu'il y a toujours un blaireau pour raconter le film parce qu'il est trop con pour écrire autre chose.
Why not let the market do its work, let the audience have its fun and occupy ourselves with the arcana — the art — we critics ostensibly prefer? The obvious answer is that art, or at least the kind of pleasure, wonder and surprise we associate with art, often pops out of commerce, and we want to be around to celebrate when it does and to complain when it doesn’t. But the deeper answer is that our love of movies is sometimes expressed as a mistrust of the people who make and sell them, and even of the people who see them. We take entertainment very seriously, which is to say that we don’t go to the movies for fun. Or for money. We do it for you.Non, arrêtez de vous faire mousser, même comme bons samararitains, critique c'est un métier, de branleur, mais pas plus intellectuel qu'un autre, pas plus con qu'un autre surtout si le but c'est de ne pas trop se forcer. Non, mille fois non : aucun critique, aussi intéressant soit-il, ne m'a apporté plus que la projection d'un bon petit film sans prétention mais bien ficelé.
Gérard Oury (1919 - 2006)
Ils s'étaient fait oublier comme petits merdeux prompts à lancer des boulettes dès que l'instituteur a le dos tourné. Et puis c'est plus fort qu'eux il fallait que les journalistes (?) ciné à Libé se la ramènent.
Pauv' gars qui ont renié leur passé de gosses (ou alors n'ont-ils pas eu d'enfance heureuse ?) et qui n'ont même pas la pudeur de la fermer quand ils n'ont rien d'intéressant à dire dans une nécro.
Oury a tourné quelques films du dimanche soir en exploitant une identique recette et l'oeil rivé sur les recettes : un scénario fondé sur le quiproquo et la poursuite, quelques allusions à l'actualité récente, en évitant surtout de prendre position, et un casting reposant non pas sur une mais deux vedettes comiques tout en contraste.Voilà avec quel mépris ils résument la filmographie de Gérard Oury.
Pauv' gars qui ont renié leur passé de gosses (ou alors n'ont-ils pas eu d'enfance heureuse ?) et qui n'ont même pas la pudeur de la fermer quand ils n'ont rien d'intéressant à dire dans une nécro.
lundi 17 juillet 2006
Box-office Pp WE 29
1. SUPERMAN RETURNS ............ 138 876 = 49 x 567
2. VOL 93 ....................... 46 622 = 46 x 203
3. NOS VOISINS, LES HOMMES ...... 36 808 = 48 x 153
4. NOS JOURS HEUREUX ............ 26 774 = 34 x 157
5. DANCE WITH ME ................ 22 020 = 31 x 142
6. SLEVIN ....................... 21 917 = 28 x 157
7. CARS ......................... 17 853 = 35 x 102
8. LES BERKMAN SE SEPARENT ...... 13 055 = 13 x 201
9. LA JUNGLE .................... 12 756 = 27 x 94
10 VOLVER ....................... 12 435 = 20 x 124
(source : ciné-chiffres)
2. VOL 93 ....................... 46 622 = 46 x 203
3. NOS VOISINS, LES HOMMES ...... 36 808 = 48 x 153
4. NOS JOURS HEUREUX ............ 26 774 = 34 x 157
5. DANCE WITH ME ................ 22 020 = 31 x 142
6. SLEVIN ....................... 21 917 = 28 x 157
7. CARS ......................... 17 853 = 35 x 102
8. LES BERKMAN SE SEPARENT ...... 13 055 = 13 x 201
9. LA JUNGLE .................... 12 756 = 27 x 94
10 VOLVER ....................... 12 435 = 20 x 124
(source : ciné-chiffres)
mercredi 12 juillet 2006
Box-office Paris RP semaine 28
1. NOS VOISINS, LES HOMMES ... 96 592 = 48 x 287
2. NOS JOURS HEUREUX ......... 51 808 = 39 x 190
3. DANCE WITH ME ............. 46 443 = 33 x 201
4. CARS QUATRE ROUES ......... 42 219 = 44 x 137
5. SLEVIN .................... 38 864 = 31 x 179
6. PARIS JE T'AIME ........... 22 105 = 25 x 126
7. LA COLLINE A DES YEUX ..... 19 866 = 23 x 123
8. VOLVER .................... 19 401 = 21 x 132
(source : ciné-chiffres)
2. NOS JOURS HEUREUX ......... 51 808 = 39 x 190
3. DANCE WITH ME ............. 46 443 = 33 x 201
4. CARS QUATRE ROUES ......... 42 219 = 44 x 137
5. SLEVIN .................... 38 864 = 31 x 179
6. PARIS JE T'AIME ........... 22 105 = 25 x 126
7. LA COLLINE A DES YEUX ..... 19 866 = 23 x 123
8. VOLVER .................... 19 401 = 21 x 132
(source : ciné-chiffres)
samedi 8 juillet 2006
Un je ne sais quoi dans l'inconscient
Quel est donc ce pur film US qui fait partie, avec les Sept Samouraïs notamment, des 5 films que Spielberg confesse regarder systématiquement avant chaque tournage ? Que Scorsese ou Schrader regardent aussi chaque année ?
The Searchers, la Prisonnière du désert de John Ford (1956) est un film porté par beaucoup au Panthéon du cinéma et à ce titre souvent cité dans les tentatives d'établir une liste des 10 ou 50 ou 100 meilleurs films de tous les temps. Well, not in my book. La liste des films qui comptent ou qui ont compté pour moi (je n'ai aucune prétention de juger de ceux qui sont les meilleurs films de la mort qui déchirent leur race) comprend Scaramouche (1952), Psycho (1960), Der Müde Tod (Les 3 lumières - 1921), Clockwork Orange (1971), Le Bon la brute et le truand (1966), Raiders of the Lost Ark (1981) ou encore Le Trou (1960), mais malgré une jeunesse cinéphile sous le signe de John Wayne ce supposé chef d'oeuvre de sa collaboration avec John Ford ne m'a jamais impressionné. Cas classique d'attente trop forte pour être comblée ? Non, je l'ai pourtant vu sur grand écran et ce film n'a pas été pour moi à la hauteur de sa réputation au contraire d'Orange Mécanique que j'ai attendu de voir, sur une copie bien usée, tout en étant aussi époustouflé que si je n'en avais jamais entendu parler.
Alors quoi ? Y a-t-il un ingrédient secret dans ce film qui parle à certains et pas à d'autres ? Après des recherche poussées dans mon laboratoire intérieur je suis tenté de dire qu'il s'agit d'un film qui parle aux mâles qui ont un fort besoin de reconnaissance et de là le rêve de bâtir une famille, un village, dont ils seraient fiers à défaut d'en être les patriarches. Contrairement à la masse des westerns ce film navigue entre les ambiguïtés, au premier plan desquelles celles du héros joué par John Wayne. Ce sont en effet toujours les ambiguïtés, les contradictions rendent les personnages attachants et, dans ce film précis, on a le cow-boy parfait et monolithique qui se révèle enfin un être humain en quatre dimensions. Ce n'est donc à mon avis pas tant le film lui-même qui a marqué tous ces cinéphiles mais le personnage de John Wayne, modèle inaltérable, Père intouchable par ailleurs enfin ramené ici au niveau de jeunes spectateurs qui peuvent alors le comprendre et donc s'identifier à cet homme viril pour qui grandir, vieillir, n'est pas aussi facile que de dégainer son colt. John Wayne dans The Searchers c'est un peu ce père qu'ils auraient admiré et craint toute leur enfance pour se rendre compte enfin de son humanité : ses sacrifices, sa difficulté à communiquer, son fatalisme d'homme installé avec une image à sauvegarder...
The Searchers, la Prisonnière du désert de John Ford (1956) est un film porté par beaucoup au Panthéon du cinéma et à ce titre souvent cité dans les tentatives d'établir une liste des 10 ou 50 ou 100 meilleurs films de tous les temps. Well, not in my book. La liste des films qui comptent ou qui ont compté pour moi (je n'ai aucune prétention de juger de ceux qui sont les meilleurs films de la mort qui déchirent leur race) comprend Scaramouche (1952), Psycho (1960), Der Müde Tod (Les 3 lumières - 1921), Clockwork Orange (1971), Le Bon la brute et le truand (1966), Raiders of the Lost Ark (1981) ou encore Le Trou (1960), mais malgré une jeunesse cinéphile sous le signe de John Wayne ce supposé chef d'oeuvre de sa collaboration avec John Ford ne m'a jamais impressionné. Cas classique d'attente trop forte pour être comblée ? Non, je l'ai pourtant vu sur grand écran et ce film n'a pas été pour moi à la hauteur de sa réputation au contraire d'Orange Mécanique que j'ai attendu de voir, sur une copie bien usée, tout en étant aussi époustouflé que si je n'en avais jamais entendu parler.
Alors quoi ? Y a-t-il un ingrédient secret dans ce film qui parle à certains et pas à d'autres ? Après des recherche poussées dans mon laboratoire intérieur je suis tenté de dire qu'il s'agit d'un film qui parle aux mâles qui ont un fort besoin de reconnaissance et de là le rêve de bâtir une famille, un village, dont ils seraient fiers à défaut d'en être les patriarches. Contrairement à la masse des westerns ce film navigue entre les ambiguïtés, au premier plan desquelles celles du héros joué par John Wayne. Ce sont en effet toujours les ambiguïtés, les contradictions rendent les personnages attachants et, dans ce film précis, on a le cow-boy parfait et monolithique qui se révèle enfin un être humain en quatre dimensions. Ce n'est donc à mon avis pas tant le film lui-même qui a marqué tous ces cinéphiles mais le personnage de John Wayne, modèle inaltérable, Père intouchable par ailleurs enfin ramené ici au niveau de jeunes spectateurs qui peuvent alors le comprendre et donc s'identifier à cet homme viril pour qui grandir, vieillir, n'est pas aussi facile que de dégainer son colt. John Wayne dans The Searchers c'est un peu ce père qu'ils auraient admiré et craint toute leur enfance pour se rendre compte enfin de son humanité : ses sacrifices, sa difficulté à communiquer, son fatalisme d'homme installé avec une image à sauvegarder...
Why did The Searchers become, as one critic has put it, the "Super-Cult movie of the New Hollywood," inspiring such '70s classics as Star Wars, Taxi Driver, and Hardcore? In styling themselves as something other than well-credentialed nerds, the first generation of film school grads to take over Hollywood had two archetypes of directorial cool to draw upon—the sly European émigré (Wilder, Lubitsch, von Stroheim, Lang) or the homegrown American he-man (Ford, Huston, Hawks). They sampled liberally from both, of course, but in Ford's Ethan the avatars of New Hollywood found a very romantic allegory for the director as monomaniacal obsessive, on a quest that others along the way may only find perverse.
Extrait de l'article de Stephen Metcalf dans Slate
mercredi 5 juillet 2006
Box-office Paris-RP semaine 27
Je pose une grosse chaleur et je retiens des gros matches de foot, ce qui nous fait cette semaine :
1. NOS JOURS HEUREUX ...... 80 836 = 39 x 296
2. SLEVIN ................. 57 259 = 31 x 264
3. CARS ................... 52 578 = 46 x 163
4. SCARY MOVIE 4 .......... 33 807 = 37 x 131
5. PARIS JE T'AIME ........ 32 472 = 30 x 155
6. LA COLLINE A DES YEUX .. 31 422 = 30 x 150
7. LA RUPTURE ............. 30 272 = 33 x 131
8. VOLVER ................. 22 625 = 27 x 120
9. POSEIDON ............... 21 324 = 29 x 105
10 LE VOYAGE EN ARMENIE ... 17 764 = 18 x 141
(source : ciné-chiffres)
1. NOS JOURS HEUREUX ...... 80 836 = 39 x 296
2. SLEVIN ................. 57 259 = 31 x 264
3. CARS ................... 52 578 = 46 x 163
4. SCARY MOVIE 4 .......... 33 807 = 37 x 131
5. PARIS JE T'AIME ........ 32 472 = 30 x 155
6. LA COLLINE A DES YEUX .. 31 422 = 30 x 150
7. LA RUPTURE ............. 30 272 = 33 x 131
8. VOLVER ................. 22 625 = 27 x 120
9. POSEIDON ............... 21 324 = 29 x 105
10 LE VOYAGE EN ARMENIE ... 17 764 = 18 x 141
(source : ciné-chiffres)
mardi 4 juillet 2006
Déjà vu : l'original et le remake
J'avais vu à la télé il y a une dizaine d'année D.O.A., la version de 1988 avec Dennis Quaid. Je me souviens juste de deux choses, la prémisse (un homme apprend qu'il vient d'être empoisonné et qu'il n'a que quelques jours à vivre, sans espoir d'antidote, juste celui de comprendre qui et pourquoi) et le mot de la fin (qui est contenu dans cette phrase clé de la carrière des professeurs US : "Publish or perish").
Avec ce vague souvenir j'ai toujours voulu voir l'original (1950) qui, comme de bien entendu, était censé être un grand classique du film noir. Sûr que le film de 1988 en technicolor/soleil de Californie n'avait rien du film noir. D'après un internaute d'Imdb c'est aussi que les commanditaires du remake n'y ont vu que le prétexte à un bon film d'action. Où on sait dès le début que le héros meurt à la fin ?
[aparté : C'est toujours pareil le cinéma regroupe les plus passionnés et les plus incompétents... en tout cas les incompétents qui ont le plus de pouvoir]
Après avoir maté le DVD du film original (pour le coup c'était le DVD qui était une pale copie) je peux quand même dire que D.O.A. n'était déjà pas au départ un chef d'oeuvre. Un film très bien foutu ? En tout cas un film dont l'atmosphère est très réussie et c'est grâce au sens visuel de Rudolph Maté, grand nom parmi les directeurs photo des années 30-40. En revanche sens visuel n'est pas sens de la mise en scène : le film enchaîne les retournements avec assez peu de conviction et c'est là où l'acteur principal (Edmond O'Brien) tient la baraque.
Ceci dit à part le rythme qui aurait pu être mieux géré, la mise en scène plus soignée pour certaines scènes pivots, toute l'histoire se tient bien. Rien qu'avec ça on aurait un excellent film s'il n'y avait ce défaut qui donne un sale goût de série B quelconque : la romance plombe le film pendant une bonne vingtaine de minutes en tout. On sent le truc qui sert à plaire au public féminin mais c'est plat et on se contrefout de ce couple (d'autant que le héros a l'oeil vachement attiré par les autres femmes à l'écran et qu'on ne le sent jamais amoureux, même quand il sait qu'il va mourrir). A cause de ça on se sent moins proche du héros, on veut bien connaitre le mot de la fin mais pas croire avec lui, au fil d'une enquête où il vit à 200 à l'heure, qu'il ne va pas mourrir. Pire : on oublie qu'il va mourrir parce que toutes ses actions ne respirent pas le mec en surcis, le mort vivant.
Avec ça on revient au très gros problème de mise en scène : contrairement aux autres films noirs le héros de D.O.A. sait qu'il va mourrir non pas parce qu'il a arrêté de croire en sa vie, non pas par fatalisme aigü, mais parce qu'il est physiquement condamné ! Et là on ne peut pas imaginer une seconde que c'est le même jeu d'acteur. La scène emblématique de cet énorme défaut c'est celle où le réalisateur fait courrir le héros comme un dératé après qu'il a confirmation de son empoisonnement. Tout le passage ne sonne jamais juste et pire, on dirait que cette scène est censée nous tenir quittes pour la détresse intérieure absolue du personnage (bordel il va mourrir bientôt le gars !) alors que par la suite il va vaguement se comporter comme un privé acharné sur son travail. Pas particulièrement fou, pas un mort-vivant qui n'appartient déjà plus à ce monde, juste un mec avec une idée fixe.
Bref il n'y a pas de grand film sans grand réalisateur mais avec une bonne idée et une bonne photo il y a toujours moyen d'avoir une place dans un coin du cerveau des paléontho-cinéphiles.
Avec ce vague souvenir j'ai toujours voulu voir l'original (1950) qui, comme de bien entendu, était censé être un grand classique du film noir. Sûr que le film de 1988 en technicolor/soleil de Californie n'avait rien du film noir. D'après un internaute d'Imdb c'est aussi que les commanditaires du remake n'y ont vu que le prétexte à un bon film d'action. Où on sait dès le début que le héros meurt à la fin ?
[aparté : C'est toujours pareil le cinéma regroupe les plus passionnés et les plus incompétents... en tout cas les incompétents qui ont le plus de pouvoir]
Après avoir maté le DVD du film original (pour le coup c'était le DVD qui était une pale copie) je peux quand même dire que D.O.A. n'était déjà pas au départ un chef d'oeuvre. Un film très bien foutu ? En tout cas un film dont l'atmosphère est très réussie et c'est grâce au sens visuel de Rudolph Maté, grand nom parmi les directeurs photo des années 30-40. En revanche sens visuel n'est pas sens de la mise en scène : le film enchaîne les retournements avec assez peu de conviction et c'est là où l'acteur principal (Edmond O'Brien) tient la baraque.
Ceci dit à part le rythme qui aurait pu être mieux géré, la mise en scène plus soignée pour certaines scènes pivots, toute l'histoire se tient bien. Rien qu'avec ça on aurait un excellent film s'il n'y avait ce défaut qui donne un sale goût de série B quelconque : la romance plombe le film pendant une bonne vingtaine de minutes en tout. On sent le truc qui sert à plaire au public féminin mais c'est plat et on se contrefout de ce couple (d'autant que le héros a l'oeil vachement attiré par les autres femmes à l'écran et qu'on ne le sent jamais amoureux, même quand il sait qu'il va mourrir). A cause de ça on se sent moins proche du héros, on veut bien connaitre le mot de la fin mais pas croire avec lui, au fil d'une enquête où il vit à 200 à l'heure, qu'il ne va pas mourrir. Pire : on oublie qu'il va mourrir parce que toutes ses actions ne respirent pas le mec en surcis, le mort vivant.
Avec ça on revient au très gros problème de mise en scène : contrairement aux autres films noirs le héros de D.O.A. sait qu'il va mourrir non pas parce qu'il a arrêté de croire en sa vie, non pas par fatalisme aigü, mais parce qu'il est physiquement condamné ! Et là on ne peut pas imaginer une seconde que c'est le même jeu d'acteur. La scène emblématique de cet énorme défaut c'est celle où le réalisateur fait courrir le héros comme un dératé après qu'il a confirmation de son empoisonnement. Tout le passage ne sonne jamais juste et pire, on dirait que cette scène est censée nous tenir quittes pour la détresse intérieure absolue du personnage (bordel il va mourrir bientôt le gars !) alors que par la suite il va vaguement se comporter comme un privé acharné sur son travail. Pas particulièrement fou, pas un mort-vivant qui n'appartient déjà plus à ce monde, juste un mec avec une idée fixe.
Bref il n'y a pas de grand film sans grand réalisateur mais avec une bonne idée et une bonne photo il y a toujours moyen d'avoir une place dans un coin du cerveau des paléontho-cinéphiles.
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