mercredi 8 juillet 2009

Exces de vitesse sur internet

Au cinema on ne fait des suites que quand un film a cartonne. Hadopi a en effet bien cartonne, dans le sens d'un beau carambolage legisatif, et c'est peut-etre pour ca qu'Hadopi2 fait la concession de mettre la justice dans la boucle, mais au niveau d'une procedure sur ordonnance genre exces de vitesse constate = coupable presume.

Plutot que de suivre connement les atermoiments de notre omnispresident, le monomaniaque du refoulement profond pour le citoyen inconnu et de la legion d'honneur pour ses courtisans, mettons un peu de perspective.
Samedi on annoncait la mort (dans l'indifference generale de la presse franchouille) d'Allen Klein. Celui-ci fut un manager impitoyable autant pour ses clients comme les Stones, les Beatles, que pour son propre compte. Son approche pour seduire ses clients ? Comptable New-Yorkais, il aura ete le premier a voir combien les maisons de disques exploitaient leurs artistes, a l'exposer et donc a obtenir des contrats bien plus juteux pour ses clients, quitte a se servir un peu trop au passage. Ces contrats juteux d'alors sont aujourd'hui la norme puisque il s'agissait, avant meme la negociation des conditions financieres, de bien attribuer leurs droits aux artistes. Avant Allen Klein, les royalties n'etaient qu'une obole conditionnelle accordees aux auteurs... Les rapaces de l'edition profitaient d'un fait : s'il y a bien une categorie professionnelles qui ne pense pas a sa retraite, c'est les artistes.

Alors aujourd'hui on vient defendre les maisons de disques, ces grands mecenes de la cuture ? Il faudrait remettre les choses en perspective une bonne fois pour toutes, et considerer l'evolution du secteur sur le long terme. Oui,forcement ca depasse la majorite des hommes politiques qui vivent a la -courte- echelle d'un mandat, d'une echeance electorale. Malheureusement les plus ambitieux vivent concretemenet leur posterite sans depasser le stade du poster.

mardi 7 juillet 2009

The Fog of War

Étrangement hier soir j'ai eu envie de revoir le puissant documentaire d'Errol Morris. Le début au moins, avec une courte scène de McNamarra dans son élément au coeur des 60s, qui enchaîne avec une générique qui pose on ne peut mieux le sujet, et l'émotion grace a la composition magnifique de Philip Glass.
Le lendemain j'apprends la mort de McNamara. La question que tout le monde me posait, apres que j'ai offert moultes fois le film en DVD (alors qu'au départ je l'avais téléchargé... f*ck Hadopi), tenait au jugement à porter sur cet homme qui essaie de s'amender en exposant toutes ses erreurs qui ont causé tant de morts civiles et militaires.
Bizarrement je ne me suis jamais pose la question de juger le personnage, peut-être trop subjugue par la puissance du documentaire dans son intégralité, pas juste comme un documentaire sur McNamara. C'était peut-être aussi son but de généraliser a partir de son expérience pour oter la pression de ses erreurs.

Si réponse il doit y avoir sur McNamara, celle-ci me parait la plus simple :
It's true, he was much more than a number cruncher. He was a sentimental, emotional man, tortured in some ways. But more than anything, he was a man who wanted to, needed to, be in control. And he could not be that man—no one can.
from
Newsweek