mardi 30 septembre 2008

Le Cinéma de demain (3) - La distribution

Après les enjeux de l'exploitation et de la production, évoqués de manière très pointue par James Cameron, voyons un peu au milieu ce qui pourrait changer dans la distribution.

N'en déplaise à ceux qui sont contents de bosser dans la partie, la distribution est la branche la plus mercantile du cinéma, la courroie de transmission entre des films (quelles que soient leurs ambitions ou qualités) et le box-office. Le box-office c'est (un peu moins en France) le synonyme de Public. On ne s'en cache pas, ce qui compte c'est combien il y a dans la caisse une fois qu'on rend les copies ! De grands circuits de distribution peuvent imposer la sortie étendue de certains films contre les études de potentiel qui ont été menées, ou au contraire délaisser complètement un film qui finalement ne trouverait pas sa place dans leur line-up (comprendre le tube dans lequel ils casent à la queue leu-leu leurs torpilles et leurs pétards mouillés, prêts pour une sortie en surface et exploser le BO, ou pour se perdre dans les profondeurs, vers le cimetières des petits navires qui n'ont jamais navigué).

La très sévère autorité anti-trust avait démantelé, aux Etats-Unis, le système des studios, et signalé ainsi le début de la fin de l'Age d'Or Hollywoodien (1948). Jusqu'au début des années 40, en effet, production et distribution étaient regroupées. Les exploitants indépendants subissaient alors la loi des distributeurs qui les obligeaient à prendre en programmation tout un lot de films du studio de la maison-mère. Si le block-booking a disparu, les principaux distributeurs sont liés à un gros studio. Quand un distributeur indépendant comme Miramax tire son épingle du jeu il se fait racheter, et au final la distribution fait toujours la loi. Mécanisme simple : 1/les gros distributeurs ont dans les cartons les gros films à gros budget avec des grosses stars qui vont squatter les médias pour la sortie de leur film, 2/ils inondent le marché de copies (il y a dix ans une sortie sur 700 copies serait apparue scandaleuse en France, aujourd'hui on a allègrement dépassé les 1000 pour les films événements), réservent les plus grosses salles, la meilleure visibilité là où encore, malgré tout, de nombreux spectateurs font encore leur choix (avec quelques idées plus ou moins hardies en tête). Et en 3/il ne reste plus aux autres films qu'a essayer de se faire une place : par une sortie dans un slot délaissé par les gros (où il faut donc jouer des coudes avec d'autres petits dans un marché potentiellement jugé plus restreint), ou en jouant la complémentarité dans l'ombre d'un gros film, dans le sillage d'un mastodonte etc.

Une des raisons, non pas du succès, mais de l'ampleur du succès des Ch'tis, c'est que le film est sorti alors que les distributeurs avaient monté en épingle Astérix 3 (oui, c'est aussi à ça qu'on reconnait les distributeurs : ils pensent toujours que de la merde bien marketée se vend toujours... et en effet 6 millions de spectateurs pour un bide...). Bienvenue chez les Ch'tis est sorti alors qu'Astérix, même dopé avec tous ses artifices marketing-promo, se dégonflait prématurément et dans la période bénie des vacances d'hiver où les gens ont froid, ou les enfants s'ennuient et ou tout le monde veut rigoler un bon coup. Aucun film important n'avait osé se placer là (la sortie pour le début des vacances d'hiver est réservée longtemps à l'avance dans des petits combats d'intox à distance). Bref, sorti un peu plus tard les Ch'tis auraient peut-être facilement atteint dix millions d'entrées, ce qui est déjà phénoménal, mais 20 ?! Là c'est du domaine de la conjonction rarissime !

Alors qui de la distribution demain ? Deux pistes. D'une part les multiplexes ne vont pas s'écrouler, en tout cas pas du jour au lendemain. Ils sont déjà des hypermarchés du spectacle et il ne sentent pas encore le souffle chaud du hard discount sur leur nuque. A ce niveau on peut attendre une distribution indépendante des grands studios qui ferait son chemin dans un esprit "Long tail". Une offre très diversifiée organisée non plus en semaine de location de copies, mais en format festivals, avec liberté localement pour l'exploitant de panacher sa programmation en fonction de la demande. Certes on n'y est pas encore, mais c'est parce qu'il s'agit d'un mouvement de fond qui ne va certainement pas créer une lame de fond avant une dizaine d'année. Enfin, tout va tellement vite... Les gros studios et leur branche distribution vont en tout cas avoir du mal à trouver des soutiens financiers à la moindre secousse pour les mois et les années qui viennent. Bref tout peut très vite arriver.
D'autre part la dématérialisation des contenus semble aussi aller dans le sens où la location vidéo à usage privé va disparaître, ou prendre plus de valeur. C'est l'éternelle alternative : mourir ou grandir. Déjà je vois que les loueurs qui marchent aujourd'hui ce sont ceux qui fournissent un conseil, mais ce ne sera vite plus suffisant. La VoD va balayer les automates et les gentils video clerks, genre cinévore/cinémaniaque Tarantino, vont vite suivre. La raison pour laquelle le cinéma ne va pas mourir c'est que les jeunes, au moins, on besoin de se trouver des occasions de sortir et de se rencontrer. Des salles juke-box conçues selon une organisation de bowling colleraient parfaitement à cet esprit. On en est loin encore, mais s'il doit y avoir une évolution elle se fera dans un sens qui répond à un besoin profond alors que le système d'aujourd'hui est de plus en plus contraignant (ce qui n'est pas pour rien dans l'ampleur du phénomène de téléchargement où des vagues d'ados et de jeunes adultes ont enfin le choix et la liberté de choix à laquelle ils aspirent.

Évidemment le Pouvoir n'aime pas la liberté et surtout quand elle décide elle-même de ses propres limites. Mais le Pouvoir cherche toujours sa source dans le passé, surtout quand la pression du présent le dépasse. Pour boucler cette dynamique, le système actuel est déjà en train d'esquisser un râle qui est un encouragement au changement. Avec ça qui veut encore douter que la partie la plus bâtarde du cinéma, la distribution, sorte de banque émettant des séries limitées de billets selon son bon vouloir, va être l'aspect de l'industrie cinématographique le plus bouleversé dans les prochains années ?

lundi 29 septembre 2008

Des films libres de droit


Il y a maintenant 2 ans j'avais bloggé sur publicdomaintorrents.com et résumé mon point de vue sur la question du téléchargement illégal (une fois de plus, ne comptez pas sur moi pour parler de piraterie pour un phénomène qui n'est même pas au niveau du vol à l'étalage).

Depuis je ne suis presque pas allé sur ce site (et j'ai donc plus téléchargé illégalement que légalement donc). Le problème avec les films tombés dans le domaine public c'est que n'importe qui possèdant une (vieille) copie (pellicule) peut la redistribuer. De fait on a rarement de très bonnes copies de ces films à moins d'être un collectionneur maniaque ou une cinémathèque qui lance à l'occasion des travaux de restauration. Bref une bonne copie d'un film "gratuit" ça se paie, à un moment ou à un autre. D'un autre côté on a vu depuis 5-6 ans se multiplier l'offre de DVD pour ce genre de films tombés dans le domaine public. Aujourd'hui l'offre se présente sous la forme de packs bon marché : une dizaine d'euros pour 5-6 voire une dizaine de films, ou sinon à l'unité pour une poignée d'euros. Le souci c'est que la copie de départ est souvent médiocre, ou alors que le travail de pressage est très mauvais. Mais bon, à ce prix on n'est pas vraiment floué, et il faut reconnaître qu'on visualise alors très bien que la qualité se paie.

Tout ça m'amène à faire le point sur le juste prix pour un DVD : une poignée d'euros, disons 5€ pour un film dans un package minimaliste 1 an après la sortie en salles. Comment s'étonner qu'il y ait un phénomène massif de téléchargement illégal quand l'industrie croit encore pouvoir fourguer des DVD de films récents à plus de 20 euros ?

Quand un produit comme le DVD se vend moins bien après une période faste, c'est qu'il faut le vendre moins cher. Le téléchargement illégal est juste un révélateur de ce fait et en aucun cas un vice que l'on peut éradiquer. La VoD ne commence-t-elle pas à faire son trou en ayant compris la situation actuelle et le juste pricing ?
Derrière, les gros exploitants ont intérêt à suivre le mouvement : il est scandaleux (ou plus simplement suicidaire) d'exclure toute une population qui ne dispose ni de tarifs réduits ni n'entre dans la cible des veaux encartés.

dimanche 28 septembre 2008

General release on Nov. 4th

Après Dumbo W. & Dick C., le blockbuster bien débile qui a cartonné partout dans le monde ces 8 dernières années avec ces explosions à plusieurs milliards de dollars, un body-count a faire pâlir Rambo, le tout avec des petites blagues dans la veine "Oops, vous inquiétez pas je tiens bien le volant", un remake est en préparation.

Ah ben oui ce sera difficile de faire aussi bien dans le spectacle débile. Le film est en tournage, le développement a coûté un bon paquet de millions de dollars, mais au bout du compte si le potentiel dans les salles obscures n'est pas jugé suffisant pour cette suite sans prétention, hé bien elle risque fort de rester dans les cartons.
Et ce serait dommage, car malgré tout on ne peut pas nier une belle créativité dans la surenchère éléphantesque sur Dumbo W. & Dick C..

Mr. McCraps
& Mrs. Ap-pallin'
Sortie sur les écrans le 4 novembre donc.
Et ceci n'est pas une fiction.

samedi 27 septembre 2008

Paul Newman (1925-2008)

J'en retiens une sacré classe à l'écran quand il voulait bien sortir de son image beau gosse/actor's studio (image bien tournée en dérision avec les extraits de Harper détournés dans La Classe Américaine). Je garderai en mémoire sa présence dans Butch Cassidy et le Kid (pour lequel il a accepté de partager l'affiche avec un Robert Redford alors inconnu, ce qui est remarquable pour une super-star comme lui à l'époque), son personnage touchant dans The Verdict ou son rôle d'ordure sans scrupules dans Le Grand Saut.

Je ne sais plus si c'est dans le bouquin d'entretiens avec Truffaut, mais j'ai aussi cette anecdote en tête à propos du Rideau Déchiré où Hitchcock dirigeait Newman. Newman, très -trop-sérieux dans son job Actor's studio demandait à Hitchcock quelle était la motivation de son personnage dans la scène qu'ils tournaient. Hitch s'était intéressé à la psychanalyse sur certains films (La Maison du Dr Edwardes en particulier, et ses fameuses toiles de Dali pour les séquences de rêve), mais ce n'était pas du tout son langage pour diriger un acteur. Sa réponse à la question de Newman "Quelle est ma motivation?" : "Le chèque que tu vas toucher à la fin du film."

mardi 16 septembre 2008

Le vrai peut quelquefois n'être pas vraissemblable

Le NYT annonce aujourd'hui la mort du Frank Mundus, qui semble avoir inspiré Peter Benchley pour écrire Jaws, le best-seller dont Steven Spielberg tirera ce qui deviendra son premier 'blockbuster' à sa sortie lors de l'été 1975.

Les journalistes veulent extrapoler à trouver dans Frank Mundus le modèle pour le personnage du chasseur de requin Quint, magnifiquement interprété par Robert Shaw. Oui ils sont tous les deux chasseurs de requin, mais ce n'est pas parce qu'on n'a aucun talent d'écrivain qu'on peut se permettre de décider comment ceux qui en ont sont inspirés.
Mr. Benchley, who died in 2006, denied that Mr. Mundus had been the inspiration for Quint, whom he described as a composite character.

Clearly irked, Mr. Mundus said: “If he just would have thanked me, my business would have increased. Everything he wrote was true, except I didn’t get eaten by the big shark. I dragged him in.”

En fait si Benchley avait été inspiré par autre chose que la pratique très sportive de la chasse au requin à laquelle l'avait initié Mundus, il aurait mis en scène un personnage "bigger than life", non pas au sens mythologique du héros humain contre les créatures des dieux, mais simplement trop folklorique pour avoir l'air crédible une fois traduit en description littéraire.
Mr. Mundus inevitably became known as Monster Man, and he looked the part, with his safari hat, a diamond-studded gold earring, a jewel-handled dagger with a shark-tooth blade, and the big toe of one foot painted green and the other red, for port and starboard.
Qui oserait mettre un tel personnage dans un roman ou un film ? Un bien mauvais conteur d'histoires en vérité. Dans les Dents de la mer Quint est imposant, fascinant, son obsession ne fait peur qu'au moment où l'on ne peut plus faire machine arrière, mais en aucun cas Quint n'apparait comme un personnage coloré à la truelle. C'est en quelque sorte le capitaine Haddock qui par sa vigueur, son énergie débordante, donne du relief aux autres personnages.

dimanche 7 septembre 2008

Babylon A.D. : chronique d'un ratage planifié

2002 : quand tout a commencé

Mathieu Kassovitz a eu comme projet d'adapter Babylon Babies, roman de Maurice G. Dantec, en 2002. Enflammé après avoir lu le livre quasi d'une traite ("Je l'ai lu en une ou deux nuits. Et je me suis dit que cela ferait un bon film... de six heures! Pour un budget de 500 millions d'euros!") il se porte acquéreur des droits de l'adaptation via sa société de production MNP et celle de Christophe Rossignon, son fidèle producteur depuis ses derniers courts chez Lazennec jusqu'à Assassin(s).
Le développement du projet commence, Eric Besnard est engagé pour écrire les premières versions de l'adaptation en défrichant avec Kasso les 700 pages du roman.

2003 : Gothika, les chiens aboient et la caravane passe

En 2003 Joel Silver propose à Kassovitz de tourner un petit film d'horreur, destiné à ramasser quelques millions de dollars lors d'une sortie pour Halloween. Le réalisateur français se défend à l'époque de cette nouvelle commande (après l'adaptation des Rivières Pourpres) en expliquant que c'est pour gagner de la crédibilité auprès des studios ricains, et en passant de prendre la mesure d'un tournage du côté de Montréal. Gothika fait son petit résultat, personne n'y voit un film intéressant et le développement de ce qui s'appelle encore toujours Babylon Babies continue.

2004-2006 : la vie est une longue rivière pourpre

Trois années pleines de développement. La pré-production proprement dite commence à la mi-2006 et le tournage fin 2006. Evénement marquant de cette période : Christophe Rossignon lâche très vite le projet et c'est Alain Goldman, producteur de Kassovitz sur les Rivières Pourpres, qui reprend les rênes.

De mauvais augure ? On dira toujours que c'est facile d'analyser après coup, néanmoins voilà quelques faits précis : Rossignon a produit les films "personnels" de Kasso, de Métisse à Assassin(s), ceux où le réalisateur avait un univers à mettre en image. Par la suite Rossignon n'a pas produit de films extraordinaires mais il s'est toujours montré très avisé dans ses choix. Goldman est, disons, plus flamboyant. Il atèle Kassovitz et Grangé à l'adaptation du roman de ce dernier : Les Rivières Pourpres. Le scénario n'est pas bouclé, il faut se dépêcher pour tourner dans les Alpes en hiver : le film se fera avec une fin bâclée qui en a désorienté plus d'un (surtout ceux qui avaient lu le livre d'ailleurs). Les scènes en haute montagne dans la neige seront d'ailleurs particulièrement compliquées : déjà des problèmes d'anticipation des contraintes climatiques ? Laissons le bénéfice du doute sur la question de l'anticipation à ceux qui font des films d'anticipation...

2007 : tournage de BB qui devient officiellement BAD

Faut-il rappeler les problèmes du tournage ? On n'est pas dans le mythique-épique-tragique de Stalker, mais juste dans le pitoyable malheureusement. Dépassement de budget (un lac slovène pas gelé, le réchauffement climatique a bon dos...), mauvaise ambiance du fait du stress accumulé (hé oui ça coûte cher de nos jour le baril supplémentaire de Vin Diesel) et rallonge de la compagnie d'assurance du film qui met donc le grappin sur des parts du négatif (news du 24/07/07). La Fox aux commandes a de moins en moins envie de rigoler, mais essayez d'imaginer la tronche de ceux qui ont mis des billes dans l'histoire pour couvrir le long développement...

2008 : bientôt dans les salles et direct to oblivion

Kasso a vu son beau bébé lui échapper. Ce pet project qu'il a couvé pendant 4 ans, et qui devait lui permettre d'enfin clouer le bec aux critiques, avait l'ambition d'être un nouveau Blade Runner. Aigri, il avoue se contre-foutre du sort du film qu'il décrit comme "violent et stupide".

Le film sort dans l'indifférence quasi-générale. Le marketing le fait quand même exister en marge du box-office mais l'oubli arrive à grandes cannes :
In its marketing, the Vin Diesel vehicle looked like just another futuristic chase picture and that's what it turned out to be, opening on par with Johnny Mnemonic and Ultraviolet among past disappointments in the mostly unpopular sub-genre.
(Boxofficemojo.com 2-sept-08)
Johnny Mnemonic et Ultraviolet, on pouvait rêver meilleure comparaison, et pourtant niveau genre (futuristic chase) et box-office on est dans la plaque, soit tout juste $20m au Box-Office US en fin de carrière.
Pour info le budget était de $70m.

1997-2008 : Kasso rama

Je me souviens que Kassovitz avait une analyse intéressante sur le plantage intégral de Blueberry (Muraya machin, un truc de Jan Kounen) : est-ce qu'il prendra ses propres responsabilités sur Babylon Babies, un accident industriel planifié avec soin longtemps à l'avance ? (1) Toujours est-il qu'il a perdu ses derniers fans de la première heure, ceux qui voulaient bien être indulgents depuis Assassin(s) et qui voyaient en lui autre chose qu'un enfant gâté du cinéma qui a très vite les yeux plus gros que le ventre.
Il a eu des opportunités de faire (presque) ce qu'il voulait, il a fait n'importe quoi.

En 1997 on attendait beaucoup de Besson, Kassovitz et Kounen pour lancer une dynamique. Tous les trois, encensés comme ils l'ont été pour leur talent (à des échelles différentes) ont tout foiré. Besson se cache derrière son pouvoir de businessman et crèverait plutôt que de faire éclore de nouveaux talents, Kounen s'est avéré n'être qu'un virtuose fumeux et Kassovitz est tombé dans ce piège classique en France où le talent, une fois reconnu, est acquis pour la vie. En France les diplômes conditionnent les gens, pas pour le ciné heureusement (ça se saurait si la Fémis était capable de créer le talent de toutes pièces) mais le microcosme de la profession fait qu'une fois dedans, une fois inscrit sur les tablettes de l'avance sur recettes, on est déjà arrivé. Aux USA, où on produit tant de bouses (pas dit qu'en proportion on soit meilleurs en France), "you're only as good as your latest movie". En France Kassovitz bénéficie encore de sa réputation acquise grâce à La Haine. Ohé ! C'était il y a 13 ans. Il faudrait se réveiller ; les spectateurs vont de moins en moins dans les salles (oui, une carte d'abonnement par-ci, un Ch'ti par là, ça cache bien la forêt) et pour qu'ils croient à la Belle au Bois-Dormant, il faudrait leur proposer des films merveilleux.

EDIT: pour les centaines de lecteurs qui ont atteri ici en cherchant , via google, les sous-titres du DivX (enfin XviD) de 730 Mo, le mieux est de passer directement par OpenSubtitles.org (et encore mieux, de ne pas perdre son temps à regarder des films nuls).