lundi 27 février 2006

Box-office Pp WE 09


1. L'IVRESSE DU POUVOIR ......... 97 250 = 35 x 556
2. SYRIANA ...................... 83 010 = 39 x 426
3. REUSSIR OU MOURIR ............ 82 047 = 35 x 469
4. FAUTEUILS D'ORCHESTRE ........ 81 027 = 44 x 368
5. BRAQUEURS AMATEURS ........... 63 277 = 33 x 383
6. LES BRONZES 3 ................ 62 910 = 50 x 252
7. PETITES CONFIDENCES (A MA PSY) 48 096 = 32 x 301
8. LE NOUVEAU MONDE ............. 36 806 = 40 x 184

(source : ciné-chiffres)

mercredi 22 février 2006

A propos de Darwin #2

Je n'ai pas particulièrement de raisons d'être fier d'avoir trouvé le Cauchemar de Darwin très manipulateur, très pseudo-objectif et totalement creux. Mais ça fait plaisir que certains fouillent pour démonter ce qui serait une supercherie s'il remportait le César mais qui n'est jusqu'ici qu'un docu bobodémago réussi, c'est à dire un documentaire médiocre.
la perche du Nil a été introduite dans les années 50 dans le cadre d'un programme de développement de l'OCDE, et que les seuls à s'opposer à ce type de politique à l'époque se comptaient dans les rangs de l'extrême droite. Le film laisse à penser que l'intégralité du poisson file vers les pays riches. Or, selon Garçon, «74 % de ce qui est pêché dans le lac Victoria n'est pas exporté, et 40 % de ce total sera consommé sur place».
J'aime bien la dernière phrase de cet article du Libé de samedi 18 :
Le réalisateur répond par une lettre furieuse mais peu argumentée.

lundi 13 février 2006

La porte ouverte à toutes les fenêtres

On n'en parle bizarrement assez peu en France mais le coup de Trafalgar de Soderbergh (et de son fourvoyeur de fonds Todd Wagner) est sorti selon une approche qui se veut "révolutionnaire", à savoir quasi-simulatnément dans (quelques) salles, en pay-per-view (donc télé + internet) et en DVD. Libé revient sur le contexte :
Voilà plusieurs mois déjà que Variety, bulletin suprême de la paroisse Hollywood, avait dramatiquement annoncé le geste de Soderbergh sous le titre «War of the windows !». Il pointait par là la vraie nature d'un problème dont la traduction est aisée puisque nous appelons nous aussi «fenêtres» ces temporalités successives qui organisent le calendrier des supports par lesquels un film est accessible au public : sortie en salles, DVD, diffusion pay-per-view sur câble et satellite, diffusion aux abonnés TPS et CanalSat, puis diffusion sur chaînes hertziennes (à quoi il faut parfois enchâsser des niches : vidéoclubs, hôtels, avions, etc.).

C'est dans ce bel édifice que Soderbergh et complices ont mis un coup de tatane hardi : «L'industrie et, plus important encore, les consommateurs sont prêts à entendre quelqu'un leur dire qu'aujourd'hui tout ceci n'a plus aucun sens, avance Todd Wagner. Le vieux modèle n'est plus en phase avec la façon dont le public veut désormais consommer l'entertainment.»

Entre Soderbergh qui s'est toujours pris pour un artiste d'avant-garde et ce marchand de tapis on a une belle vision du genre de raisonnement absurde qui peut germer dans des cerveaux où l'ego est régulièrement flatté, par des mots, par des chiffres, au point d'en arriver à croire pouvoir créer sa propre réalité.
Ceux qui ont un tant soit peu les pieds sur terre savent que si on place la naissance du cinéma avec la première projection publique des frères Lumière et pas avec les boites à images d'Edison c'est bien parce que le cinéma n'existe que comme un loisir de masse où les gens sortent de chez eux pour aller au spectacle. Que les plus petites salles ne soient plus rentables et qu'il faille faire des kilomètres pour en trouver une dans certaines régions moins urbanisées c'est une autre question et c'est même prendre le problème à l'envers que de vouloir faire des films pour le spectateur qui, a priori, n'aurait pas su qu'ils existaient.
C'est une maladie américaine de faire du populisme sous couvert d'optimisme et de bon sens national, cependant je dois dire qu'on n'est pas à l'abri en France où ce n'est pas les réflexions constructives qui font avancer le débat mais plutôt un équilibre plus ou moins heureux entre des centres d'inertie.

Box-office Pp WE 07


1. LES BRONZES 3 ............. 231 252 = 52 x 889
2. L'HONNEUR DU DRAGON ........ 65 110 = 29 x 449
3. TOUTE LA BEAUTE DU MONDE ... 59 451 = 38 x 313
4. BAMBI 2 .................... 52 366 = 36 x 291
5. INCONTROLABLE .............. 47 635 = 39 x 244
6. MUNICH ..................... 47 089 = 50 x 188
7. NANNY MCPHEE ............... 40 825 = 23 x 355
8. BROKEBACK MOUNTAIN ......... 40 547 = 34 x 239

(source : ciné-chiffres)

mardi 7 février 2006

Qu'est-ce qu'on en a à secouer des Oscars #2006-2

Manohla Dargis, critique en chef du NYT, répond aux questions des lecteurs sur les Oscars. Première question, évidemment : qu'est-ce qu'on en a à secouer  ?
Q. Why do you care about the Oscars?
— G. D. Avazrahani, New York City

A. Well, for starters I love Old Hollywood, so anything even remotely connected to the golden age of studio filmmaking interests me. New Hollywood pales by comparison, of course – though the specialty divisions are helping to ease the pain – but even its simulacrum of old-school glamour and sex is hard to resist. Then there’s the fact that while the Oscars are reliably irritating and often just plain stupid – and boring and silly and wrong – sometimes they draw attention to worthy films and give a boost to equally worthy filmmakers, like the 1997 multiple-nominee Curtis Hanson. (I also like the dresses.)

lundi 6 février 2006

Box-office Pp WE 06


1. LES BRONZES 3 .............. 422 362 = 52 x 1624
2. MUNICH ...................... 67 318 = 53 x 254
3. BAMBI 2 ..................... 50 728 = 35 x 290
4. BROKEBACK MOUNTAIN .......... 49 976 = 36 x 278
5. SHEITAN ..................... 48 953 = 33 x 297
6. LA VERITABLE HISTOIRE DU PETIT CHAPERON ROUGE
  .............................. 36 541 = 31 x 236
7. JE VOUS TROUVE TRES BEAU .... 27 940 = 31 x 180
8. ORGUEIL & PREJUGES .......... 24 394 = 20 x 244
9. LORD OF WAR ................. 21 767 = 22 x 198
10 ZATHURA UNE AVENTURE SPATIALE 21 197 = 26 x 163

(source : ciné-chiffres)

mercredi 1 février 2006

Comique sous anti-dépresseurs

Une analyse parmi d'autres ce matin sur des personnages que le public préfèrera peut-être dans leur enveloppe éternellement jeune. Jeune con c'est marrant, vieux con c'est ridicule mais jeune con devenu vieux con c'est navrant.
Accuser les ex-membres du Splendid de ne vouloir «que du fric» relève évidemment du pur fantasme. Au fond, les raisons d'un tel retour paraissent même beaucoup moins avouables. Hypothèse: arrivés à la cinquantaine, les anciens camarades du Lycée Pasteur de Neuilly ont pris un solide coup à l'ego face à la montée en flèche d'une nouvelle génération de comiques.

Si certains, comme Gérard Jugnot ou Michel Blanc, ont su négocier le tournant de la cinquantaine - le premier en se transformant en Père La France sauce Batignole, le second en laissant libre cours à un humour désespéré devenu sa marque de fabrique -, la carrière des autres patine. Clavier-Astérix fait du sous-Funès, dans des films de moins en moins prestigieux.

Balasko et Lhermitte sont branchés sur courant alternatif. Lavanant a disparu, d'abord à la télévision, puis du petit écran. Comme Marie-Anne Chazel. Le bilan demeure donc globalement négatif, malgré les succès enregistrés par chacun depuis l'explosion du Splendid, dans les années 80. En retournant à leur belle jeunesse, on peut légitimement penser qu'une partie - au moins - du Splendid espérait renouer avec le public un lien affectif devenu lâche, sinon absent.

En 1998, Josiane Balasko avait réalisé un film intitulé Un grand cri d'amour. Et si c'était cela, après tout, le seul véritable enjeu de cet ultime Bronzés? Crier un bon coup son amour du spectateur, vouloir lui montrer, une fois de plus, à quel point on a besoin de lui. Pour un acteur, le public est et restera une drogue. Le 7e art en a souvent rendu compte, de Sunset Boulevard au Secret de Veronika Voss. Les Bronzés 3: amis pour la vie? Peut-être une grande tragédie sur le cinéma...

Emmanuel Cuénot pour La Tribune de Genève