vendredi 30 septembre 2005

Blu vs. Red, episode XLII

La guerre pour le nouveau standard DVD menace d'être longue. C'est parti comme en 1914 la fleur au fusil et on atteint maintenant la fin de la guerre de mouvement avec la course à la mer où chacun essaie de s'assurer le plus large soutient sans chercher à faire la différence. Sony ne veut surtout pas voir l'histoire du Betamax se répéter et compte dans ses rangs Apple HP et Dell (soit la moitié de la production mondiale d'ordinateurs personnels), Toshiba a annoncé un délai dans la sortie du DVD HD mais vient d'enregistrer le soutient non négligeable de Microsoft et Intel. Microsoft et sa Xbox cherchent surtout à pousser le standard concurrent de Sony et sa Playstation, mais pour Intel les motivations sont plus obscures. Voyant le front se dessiner Samsung a déjà décidé de lancer un lecteur compatible avec les deux formats Bluray et HD DVD.
Oui, autant dire qu'on se dirige vers une guerre de tranchées qui va coûter très cher à tout le monde et surtout au consommateur pressé à qui on va vendre des lecteurs compatibles avec les technologies divergentes des deux formats.
D'ici deux ans : Verdun et un pillonage des linéaires pour forcer la décision. A moins que, comme l'espère Sony, la Playstation fasse pencher la balance dans le camp Blu-ray. D'ici là pas la peine de jouer au consommateur zélé, le bon vieux format DVD a encore 5 ans devant lui et à mon avis dans 5 ans une technologie "sans galette" commencera à prendre la relève de tous les formats DVD (dernière étape avant la dématérialisation totale qui devrait prendre encore une bonne dizaine d'années).

Also Sprach Fritz -- Art & Vanité (2)

Il y a des films qui correspondent aux désirs et aux rêves du public. Avant de faire Western Union j'ai vécu un certain temps avec les Peaux-rouges parce que j'ignorais tout de l'Ouest. J'ai reçu ensuite des lettres d'anciens pionniers me disant : "Vous avez parfaitement montré ce qu'était l'Ouest." Avais-je vraiment montré la réalité ? N'avais-je pas plutôt nourri quelques images fantastiques, exprimant leur désir de l'Ouest tel qu'il aurait dû être ? Cela ne signifie pas que l'imagination soit supérieure à la réalité. Les deux choses ont, au cinéma, le droit d'exister.

jeudi 29 septembre 2005

Too Many Cooks?

Emmanuelle nous fait part de cette impression, trop souvent partagée, en sortant de la première du dernier film de Jodie Foster, Flight Plan :
Malheureusement, le film s'écrase avec fracas dans le dernier quart-d'heure. Le scénario valdingue d'un coup, comme un masque à oxygène.
On fait trop souvent la même constatation, incrédules: comment tous ces gens futés et doués individuellement et dotés de tels moyens parviennent à gâcher autant de projets collectivement?
Eléments de réponse : d'un côté Jodie Foster veut faire un film dont Jodie Foster est l'héroïne (sympathique, au sens anglais, sans aspérités, comme son personnage dans Panic Room qui avait déjà été calibré pour Nicole Kidman) et de l'autre les studio executives qui veulent faire un film qui accroche le plus large public (pas de prise de risque, du consensuel + du gros final twist en guise de condiment). Au sortir de cette production à la chaîne on est soit léger parce qu'on a eu la mémoire vidée par le spectacle (et le film s'oublie dès que les lumières se rallument), soit énervé d'avoir autant été pris pour un con, d'avoir perdu son temps et/ou son argent.

Oui, tout ça apporte certainement de l'eau au moulin de ceux qui ne jurent que par les auteurs à l'univers codifié, certes, mais plus stimulant intellectuellement. Disons pour mettre tout le monde d'accord que c'est une question d'ambition de départ partagée ou non par toute une équipe créative. Peut-être que le scénario à l'origine de Flight Plan était beaucoup plus futé, subtil (c'est pour ça que j'insiste toujours pour qu'on ne se laisse pas aller à critiquer le scénar -le travail du scénariste- au vu du résultat final) et qu'il a été raboté dans tous les sens au fil des réécritures.

On est dans une logique industrielle : un grand groupe va acheter un brevet, non pour les bienfaits que ses applications pourraient apporter à l'humanité mais 1/pour éviter qu'il ne tombe aux mains de la concurrence et éventuellement 2/en tirer le maximum de profit. De même quand Warner laisse le champ libre à Jeunet c'est pour un profit-prestige via une prise de risque mesurée, à chiffrer en nominations aux Oscars pas en dizaines de millions au box-office.
Au final il ne faut pas s'étonner si dans un cas comme dans l'autre de cette logique d'hyper-rationnalisation l'émotion a du mal à trouver sa place.

Màj: pour ceux que ça intéresse Flight Plan ne fait que reprendre l'idée de base de The Lady Vanishes d'Hitchcock (inspiré lui-même d'une histoire vraie arrivée à Paris) et apparemment le personnel naviguant n'a pas trop apprécié le rôle qu'on lui fait jouer.

lundi 26 septembre 2005

Box-office Pp WE 39

1. MA SORCIERE BIEN-AIMEE ....... 71 696 = 38 x 377
2. ENTRE SES MAINS ................. 58 592 = 39 x 300
3. COLLISION ........................ 45 875 = 28 x 328
4. BROKEN FLOWERS ............... 39 894 = 38 x 210
5. RIZE ............................... 33 529 = 26 x 258
6. KISS KISS BANG BANG ........... 32 104 = 35 x 183
7. L'ANNIVERSAIRE .................... 30 326 = 32 x 190
8. LE PARFUM DE LA DAME EN NOIR .. 24 989 = 45 x 111
9. LA MORT EN LIGNE ................... 20 051 = 26 x 154
10. MOI, TOI ET TOUS LES AUTRES .. 18 276 = 13 x 281

(source : ciné-chiffres)

dimanche 25 septembre 2005

Aigle à deux têtes

Apparement le secrétaire d'Etat à la pelliculture US Glickman avait un peu de mal avec Hollywood et il va désormais se contenter de jouer les lobbyistes qui se glissent entre les portes à Washington (sa vocation avouée). Pour la partie Tinseltown contre les pirates de l'internet il se voit adjoindre Bob Pisano, ancien président du syndicat des acteurs.
Pisano will be based on the West Coast, at the MPAA's Encino office, while Glickman will focus on the organization's lobbying work in Washington. The decision to put Pisano in charge of most day-to-day operations of the organization ends what had long been considered a czar-like position of the MPAA's leader, personified by Jack Valenti, who resigned earlier this year. As Daily Variety observed in reporting on the appointment, "For decades, Valenti and the MPAA were synonymous. He had many fervent supporters and many detractors, but apparently it takes two men to fill his shoes."
(source: Studio Briefing)
(voir aussi l'article du Hollywood Reporter en lien dans le titre du post)

mercredi 14 septembre 2005

Also Sprach Fritz -- Art & Vanité

Dans chaque homme il y a une part de vanité. Parce qu'il a été cité dans beaucoup de livres, M est devenu un grand film. Le thème de M a été repris dans beaucoup de films allemands et américains. Je crois qu'il est juste de prétendre qu'aucune de ces copies n'est un progrès par rapport à l'original. Rien de nouveau n'a été dit sur cet être humain contraint de tuer en raison de quelque désordre mental.

M est-il une oeuvre d'art ? Je ne le crois pas. Qui peut décider, comme nous le faisons aujourd'hui, de ce qui est du domaine de l'art et de ce qui ne l'est pas ? N'est-ce pas seulement le temps qui peut prendre cette décision ?
Lorsqu'un film qui a été fait autrefois, ressort en 1960, passe pendant dix-huit semaines et fait beaucoup d'argent (cela est arrivé à Paris avec l'un de mes films) n'est-ce pas la preuve qu'il a atteint un vaste public ? Le box-office est une chose capitale et à laquelle je pense de façon constante. Un film ne doit pas être fait pour quelques privilégiés mais pour un large public.

lundi 12 septembre 2005

Box-office Pp WE 37

1. BROKEN FLOWERS ............... 117 868 = 38 x 620
2. MA VIE EN L'AIR ...................... 45 323 = 44 x 206
3. CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE .. 26 557 = 41 x 130
4. THE ISLAND ............................. 28 664 = 37 x 155
5. DARK WATER ......................... 21 732 = 35 x 124

(source : ciné-chiffres)

vendredi 9 septembre 2005

André Pousse (1919-2005)

II fut d'abord, avant-guerre, une figure légendaire du vélodrome d'Hiver, pour la plus grande joie des stars de la chanson (Piaf), du cinéma (Gabin) ou de la " truande " (Emile Buisson, Pierrot le Fou et autres Jo Attia). En 1950, il part faire fortune à Haïti, revient ruiné mais riche d'une expérience d'agent du FBI. En 1951, pour une " inoubliable parenthèse de six mois ", il est le compagnon d'Edith Piaf, puis devient imprésario pendant dix-sept ans (Henri Salvador, Line Renaud, Joséphine Baker...). En 1959, il découvre un petit jeune... Johnny Hallyday. En 1963, il lance la mythique Locomotive et, la même année, accepte un petit rôle dans D'où viens-tu, Johnny ?, commençant ainsi sa carrière d'acteur.
(extrait de la 4e de couv' de ses mémoires, publiées en avril dernier)

Et PAF le chien aboie...

Article qui commence fort mais ne tient pas la longueur sur l'analyse de la critique ciné au petit écran. Gilles Lyon-Caen démarre sur l'opportunité ratée du DVD pour donner un coup de fouet à la critique.
Aujourd’hui, au niveau éditorial, l’outillage réflexif du DVD s’essouffle de lui-même, se voit désaffecté, au gré de bonus sans passion et de recyclages analytiques de facture universitaire. Comparée à la Zone 1 Import, la qualité française stagne, résignée, comme si elle était prise de court par la vitesse du marché. L’ensemble, indigeste, conjugue les diktats d’un prestigieux et encombrant patrimoine, et la sacro-sainte « politique des auteurs » institutionnalisée par la critique française.
Personnellement, si je reconnais que le DVD aurait pu permettre à la télé de parler d'autres films que les productions au plan média sous amphétamines, le côté décorticage de scène m'horripile parce qu'il va à l'encontre (et non pas à la rencontre) du travail des cinéastes. La télé est déjà suffisament déprimante sans espérer phagocyter cette magie du cinéma après laquelle elle court toujours.

Que ce soit chez Drucker, Ruquier ou au Masque et la plume ("le marteau et l'enclume" FB) toutes les émissions radio/TV ou téléphoniques tournent au bavardage. On est encore loin de la critique construite mais pas très loin de ce que, moi, j'appelle le premier degré de la critique, à savoir la paraphrase. Tout critique qui n'a rien à dire de spécial (et quand il est pathologiquement nul c'est un symptôme persistant) commence par raconter le film ; et comme il n'y a pas un film intéressant qui sort chaque semaine on doit facilement tourner (en rond) autour de 80% de paraphrase.
Or de la paraphrase d'images à la télé ça ne prend pas (sauf pour la météo et... vidéogag, comme par hasard) donc il ne reste plus qu'un pauvre terrain vague pour la critique ciné cathodique (plasmabolisée ?). Et si personne n'y voit un emplacement à valoriser le terrain vague tourne vite au dépotoir.

mercredi 7 septembre 2005

Ciné-o-logismes : scénariste

Qui est le scénariste ? Un travailleur de l'ombre pour sûr et c'est bien naturel puisque il est le seul intervenant dont le travail peut être intégralement révisé, réécrit (par lui-même ou un confrère plus ou moins dans l'obscurité) et malgré tout ne déboucher sur rien. Avorté avant fécondation. Là où un manuscrit, même non-publié, devient un roman dès qu'il est considéré comme achevé par son auteur, un scénario n'est jamais qu'un brouillon plus ou moins avancé d'un film possible et peut-être, finalement, réalisé.

Ecoutez plutôt comment on en vient à achever ses scénarios quand ils ne sont pas portés à l'écran :
INGLEWOOD, Calif., Sept. 2 - In the dim light of a shooting range, a figure clad in black baggy trousers and a black T-shirt is carefully loading a .45-caliber pistol. He adjusts his glasses, plants his feet and aims straight ahead.

Pow! Pow! Pow! Pow! Pow! Five ear-splitting cracks ring through the cavern, and a flurry of paper - like tiny white feathers - wafts to the floor.

"That's 'Ivory Joe,' " says the screenwriter Tom Benedek, who has just pumped bullets into one of his 22 unproduced scripts.
Sharon Waxman pour le NYT - 7-sept-05
Connaissant cette réalité je me demandais pourquoi ces dernières années le métier de scénariste suscitait autant d'engouement. J'en suis resté à cette équation (trop) simple : "le cinéma fait rêver" + "le métier d'écrivain fait fantasmer" = "scénariste c'est un peu écrivain de cinéma." Et je vais être un poil méchant : beaucoup croient qu'écrire un scénario c'est plus facile que d'écrire un roman.
Ben non, c'est totalement différent et chaque boulot demande beaucoup de travail, de rigueur et d'abnégation. Après faut savoir ce qu'on recherche dans la vie.
Arthur Miller's first and, I think, only novel, Focus, was, in my opinion, every bit as good as his first produced play, All My Sons. I once asked him why, if he was equally talented in both forms, he choose to write plays. Why would he give up the total control of the creative process that a novel provides to write instead for communal control where a play would first go into the hands of a director and then pass into the hands of a cast, set designer, producer, and so forth? His answer was touching. He said that he loved seeing what his work evoked in others. The result could contain revelations, feelings and ideas that he never knew existed when he wrote the play. It's what we all hope for.
Sydney Lumet Making Movies


Pour réouvrir le débat : si les films des américains paraissent dix fois moins créatifs (données brutes corrigées des variations saisonnières) que leurs séries télé c'est aussi parce que sur le petit écran, comme au théatre, le scénariste est roi. Et pour ceux qui doutent encore du mépris pour les scénaristes à Hollywood voici en bonus exclusif une histoire édifiante.

lundi 5 septembre 2005

George W. Bush : un héros très distrait

Evangile du jour : passer pour un crétin pieux c'est encore la meilleure défense contre vents acharnés et marées rationnelles. On recule d'un pas et ça nous fait un homme de paille pour profiter à fond de l'anticyclone des low expectations.
Via le Standblog de Tristan Nitot, un gros délire, parodiant l'encyclopédie libre Wikipedia, pour se dépêcher d'en rire avant qu'il ne soit trop tard :
In 2002, George W. Bush was assassinated by a homosexual pretzel. In retaliation, he declared war on the liberal media, thereby starting the Second Civil War.

In 2003, George W. Bush declared war on Mars and its allies. The brief invasion was declared a success after the tactical nuclear bombing of a Mars chocolate factory in Wichita, Kansas and placing Marvin the Martian on the FBI's most wanted list.

In 2003, it was believed that George Bush declared war on Iraq, but this has been dismissed as Liberal propaganda. Everyone knows that Iraq was liberated in the Happy Smily Revolution.

In 2005, George W. Bush created the Magna Carta, which stated that he was supreme ruler of earth and tacos. However, Cinderella, the great ruler of Antarctica declared war on him stating "No one can rule tacos. Tacos are for all people to share and own equally." The attack on Bush lead to World War 5 and America's 3.75th Great Depression. Eventually Cinderella and Bush were able to settle the feud. They aggreed that Bush would not own Tacos but would be allowed full access to them on weekends. They later got married and had two children, The quaker oats guy and chiquita banana.

In August of 2005, following the aftermath of Hurricane Myexbitch, George W. Bush declared a War on Weather.
...

In the little spare time that he has, George W. Bush enjoys what he describes as "indulging in the cascade of beauty and thought that was the European Renaissance."
uncyclopedia.org :: George W. Bush

Voir aussi : le règne de l'empereur W. en BD.

Gore for President!

Interview très verte d'un vieux monsieur qui ne mâche pas ses mots, Gore Vidal, dans le Monde daté de jeudi dernier (j'ai quand même un peu l'impression d'avoir lu ça dans le NYT d'y a six mois, mais en plus romantique et moins provoc...).
De tous vos livres, lequel aimez-vous par-dessus tout ?
Il y en a un, en tout cas, que j'aimerais que tout le monde lise car il leur serait utile : c'est Création. Tout le monde est là. Socrate, Platon, Zoroastre, Confucius. Avec, posée à tous, une question qui vient de Montaigne : qu'est-ce que la création ? comment le monde fut-il créé et le fut-il ? Je crois à l'utilité des livres, figurez-vous. Je ne suis pas vraiment intéressé par l'"art pour l'art".

Et quelle est, à vos yeux, l'"utilité" de Création ?
C'est un assez bon cours accéléré sur l'histoire des religions. Si seulement je pouvais faire en sorte que ces sales chrétiens le lisent... Un exemple. Un disciple a demandé à Confucius : "Maître, s'il y avait un seul précepte selon lequel guider une vie, quel serait-il ?" Confucius répondit : "Traitez les autres comme vous aimeriez qu'ils vous traitent." Eh bien vous n'avez pas idée de l'hystérie, à travers l'Amérique, autour de cette phrase prononcée cinq cents ans avant Jésus-Christ ! [Il prend un accent caricatural] "Mais cela ne peut être vrai. Cela a été inventé. Seul Notre Seigneur aurait pu dire cela !"

Vous êtes athée ?
Oh oui ! un pur athée. Un athée born again...

Box-office Pp WE 36

1. THE ISLAND .................................. 75 728 = 92 x 165
2. DARK WATER .................................. 73 168 = 82 x 178
3. CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE .. 58 782 = 82 x 143
4. PEINDRE OU FAIRE L'AMOUR ...... 55 880 = 84 x 133
5. THE JACKET ................................. 47 832 = 82 x 117


(source : ciné-chiffres)

dimanche 4 septembre 2005

Also Sprach Fritz -- Télévision

Aux USA beaucoup de gens travaillent à la TV depuis qu'il y a moins de travail dans le cinéma. J'habite Beverly Hills où je peux capter sept chaînes de TV qui fonctionnent de six heures du matin à deux heures du lendemain matin. Comment présenter des émissions intéressantes sur des temps aussi importants ? J'ai vu d'excellentes choses mais maintenir en permanence un niveau de qualité élevé est impossible.

Confession of a critical mind

Un critique sachant critiquer sait commencer par lui-même :
Any posting for the job of print movie critic should begin with the following questions:

Do you like to meet people?

Do you make friends easily?

An affirmative answer to either question will terminate the process immediately. No true movie critic enjoys meeting people or making friends.
Cette vision lucide de Geoff Pevere, d'une honnêteté à la limite de l'auto-dénigrement, serait inimaginable en France où le champ de la critique ciné est très limité, très polarisé.
Pour sûr on n'en demande pas tant aux analphabètes des mensuels de publi-rédactionnel, en revanche de la part de ceux qui se prennent au sérieux avec leurs sentences pipo-rigides (genre petit livre rouge) on serait en droit d'attendre un minimum d'autocritique !
(via MCN)