lundi 29 août 2005

Des amis de 30 ans

Article très intéressant dans Slate (14/6) sur l'amitié/rivalité/émulation entre Lucas et Spielberg.
Illustration by Charlie Powell.<br />Click image to expand.Moment clé : après un projection privée de Star Wars en mars 1977 Marcia Lucas était effondrée devant le résultat, De Palma n'avait pas de mots assez durs pour critiquer le film et Spielberg était le seul à croire au succès :"It has a marvelous innocence and naivety to it, which is George, and people will love it." A ce moment il pressentait que le film allait battre le record de Jaws au box-office et était secrètement jaloux de ce grand frère depuis qu'il avait vu THX 1138.
When Spielberg joined Lucas in Hawaii the weekend Star Wars opened, it was clear whose hour it was. Spielberg found Lucas in a "state of euphoria," bursting with news of Star Wars' first-weekend grosses. On the beach outside their hotel, Lucas built a sandcastle—to wish his film luck—while Spielberg and he fell to talking about their dream movie projects. "I said I wanted to do a James Bond film," said Spielberg. "Then George said he had a film that was even better than a James Bond. It was called Raiders of the Lost Ark and it was about this archaeologist adventurer who goes searching for the Ark of the Covenant. When he mentioned that it would be like the old serials, and that the guy would wear a soft fedora and carry a bullwhip, I was completely hooked. George said, 'Are you interested?' and I said, 'I want to direct it,' and he said, 'It's yours.' "
Et c'est grâce à ce film, réalisé sous la houlette de Lucas, que Spielberg va devenir un cinéaste adulte, apprenant qu'il est un technicien avant d'être un artiste.
La conclusion : alors que Spielberg ne s'est jamais arrêté de réaliser, Lucas s'est laissé écraser par le succès de Star Wars. Aujourd'hui son horizon est vide, vide comme la perspective de quelqu'un qui a trop longtemps tourné en rond.

Box-office Pp WE 35

1. PEINDRE OU FAIRE L'AMOUR ........ 60 412 = 41 x 295
2. THE ISLAND ................................ 59 915 = 47 x 255
3. THE JACKET ................................ 43 366 = 43 x 202
4. STEALTH ...................................... 35 733 = 30 x 238
5. CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE .. 33 081 = 37 x 179


source : ciné-chiffres

Also Sprach Fritz -- Dire

Je ne fais pas des films pour la génération de Fritz Lang. J'ai commencé ma carrière en 1918 et les quelques petites choses que j'ai à dire je crois qu'il faut les répéter pour toutes les générations. Il faut seulement les répéter en d'autres termes et enrichies de sa propre expérience. Ce sont en général des choses très simples telles que « l'argent n'est pas la plus grande valeur du monde », « l'amour est une très grande découverte », « se trouver soi-même est la plus haute valeur ». Ce sont des idées élémentaires qui n'ont rien de pessimiste. Si mes films semblent pessimistes c'est que le cadre et la condition qui est faite à ces valeurs sont désastreux.

Ce mois-ci réédition en copie neuve de Secret Beyond the Door (dont personnellement je retiens surtout la séquence onirique d'intro, très inspirée de Rebecca).
Le mois prochain : Fury (mais on attend toujours House by the River qui, lui, est une vraie rareté).

samedi 27 août 2005

The Path of the Righteous Director

Virer un réalisateur en France c'est un sacrilège (sauf si on s'appelle Besson et qu'on emploie des tâcherons pas assez maléables) puisque le réalisateur est aussi un sacro-saint auteur qui sait parfaitement ce qu'il fait (même s'il est le seul à le comprendre). Aux Etats-unis où le producteur a l'entière responsabilité des énergies créatives qu'il va réunir (je ne dis pas que c'est nécessairement mieux mais c'est une approche moins prétentieuse du cinéma) ça arrive tous les jours. De fait se rendre compte de différences créatives avant le tournage c'est exactement la même chose qu'éviter une erreur de casting.
Quelle vision du projet doit prévaloir ? Soit le producteur est à l'origine du projet (même dans le cas où il achète un lot scénar/réal) et il définit les règles du jeu, soit il a entre les mains un véritable auteur (et son équipe créative, j'insiste) auquel il donne carte blanche.

Petit retour sur quelques exemples historiques et emblématiques dans le NYT de dimanche :
Renny Harlin, who is better known for blood than philosophy, [was hired after Paul Schrader had already cut his Exorcist prequel] to reshoot the film in its entirety. A year after Mr. Harlin's version opened to tepid reviews and slow box office, Mr. Schrader called in some favors, and finished production on his version. In May, Morgan Creek released "Dominion: Prequel to the Exorcist" as a Paul Schrader film. The "Dominion" DVD comes out this October, providing more vindication for Mr. Schrader, and perhaps further embarrassment to the executives who fired him. No matter. "You never underestimate the power of greed," Mr. Schrader said. "When greed comes face to face with hubris, greed tends to win."

vendredi 26 août 2005

The Emperor's New Clothes

Après un été chargé en déceptions au Box-office on voit poindre dans certaines analyses l'idée que le spectateur ne serait pas aussi con qu'il en a l'air et qu'il serait tellement habitué aux grosses campagnes marketing de lancement qu'il sait exactement à quoi s'attendre. Et donc attendre le DVD qui sort trois mois plus tard si le film ne marche pas fort en salles.

Mouais, en tout cas The Onion publiait la semaine dernière une tribune de Michael Bay qui décrit bien le désarroi local  :
I've been a major Hollywood director for a long time, and I thought I'd seen it all. But I can't help wondering what's happening to the entertainment industry—indeed, to our entire society. Where are our standards? Our values? For fuck's sake—our cultural priorities? I simply cannot accept that March Of The Penguins [La Marche de l'Empereur] is the big summer hit everybody's talking about. Hello?
[...]where was the love story? Stars have to have real chemistry that smolders on the screen to make a summer blockbuster one to remember. Okay, the penguin movie had mating cycles, but that's not love. Is it all about sex to these animals?
C'est pour de rire mais comme toujours la satire grossit à peine le trait.

(provided by Leloup)

mardi 23 août 2005

Evangile #1 : pour qu'un film marche...

...il lui faut partir à point.
Bien sûr que personne n'a la formule magique et c'est d'ailleurs drôle de voir sortir chaque année des études de 500 pages où des consultants de la galaxie m6041 expliquent comment fabriquer un produit parfait. Bon ya aussi les petits futés comme Bruckheimer qui ont vraiment le sens du business mais ça aussi ça fait partie des impondérables.
J'en parlais il y a peu à propos de The Island, un film qui marche c'est une adéquation entre une ambition, une époque, un public et la manière de susciter l'attente du public. En bref le film :
    doit correspondre à ce qu'une partie du public aura envie d'aller voir (c'est le point de départ, artistique ou pas, de vouloir toucher les gens),
    doit être réussi... dans son genre (ce qui laisse la place à des films absolument mauvais voire infâmes, tout dépend des ambitions de départ),
    enfin il ne faut pas que le film soit sur-vendu ou sous-vendu (c'est le travail de la communication/marketing de susciter les attentes sur ce que le film est ou peut devenir).
Pour la sortie du très attendu (au moins par moi) nouveau film de Fernando Meirelles The Constant Gardener on peut déjà dire que Focus Features a déjà mis en place un marketing à la hauteur du talent de son réalisateur. Le NY Times d'hier nous détaille cette approche internet qui cible une population politically conscious, qui a une certaine conscience politique, et en particulier susceptible de s'intéresser aux méfaits des multinationales pharmaceutiques.
Je n'aime pas trop comment le gars dit ça (c'est un bon gros marketeur sans coeur et sans reproche) mais l'idée y est :
[...] studios may look more and more to the Internet to find audiences. "It's the opposite of buying a spread in a newspaper or a slew of 30-second slots on TV," Mr. Jaffe said. "Studios need to stop trying to reach the most people and focus on reaching the best people."

Interviews de Fernando Meirelles sur son travail ici et .
Interview de Ralph Fiennes de ce côté (audio).

lundi 22 août 2005

Tonino Delli Colli (1923-2005)

J'apprends aujourd'hui que ce directeur de la photo, qui était à la fois le plus respecté et le plus admiré dans le métier, est mort et enterré dans un anonymat médiatique quasi complet.
Fiche Wikipedia (en anglais)
Récente interview où Delli Colli retrace sa carrière.

"You must know the sun and the sea, the colours and the contrasts," he once said of his trade. "We Italians are masters of this."

Les nouveautés du WE 34 Pp

1. THE ISLAND ...... 105 031 = 45 x 467
2. H2G2 ..................... 54 987 = 31 x 355
3. LA CLOCHE A SONNE ...... 35 602 = 39 x 184
4. COACH CARTER ................ 17 194 = 18 x 191
5. SHARK BOY ET LAVA GIRL .... 4 905 = 25 x 39
6. ODESSA... ODESSA ! ............ 4 300 = 4 x 215
7. DEAD ZONE (REP 2005) ......... 1 947 = 1 x 389
8. THE BENCH ............................... 1 903 = 2 x 190
9. ZIM AND CO. ............................. 1 685 = 3 x 112
10. LE MAHABHARATA (REP 2005) ...... 1 389 = 1 x 278

source : ciné-chiffres

jeudi 18 août 2005

Entrées Pp du mercredi 17

1. THE ISLAND ....... 17 084 = 45 x 380
2. H2G2 ............................ 9 129 = 31 x 294
3. LA CLOCHE A SONNE .......... 5 470 = 39 x 140
4. MR. & MRS. SMITH ............... 4 296 = 38 x 113
5. CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE .. 3 899 = 42 x 93

source : ciné-chiffres

mercredi 17 août 2005

Bay des cochons

Boire la tasse avec The Island c'était trop facile alors il fallait départager tout ce beau monde. Mais distribuer les rôles et les baffes ça y en a pas très très gentil...
A spokesman for Johansson tells PAGE SIX’s Tom Sykes [Page Six c'est la page des ragots dans le NY Post, un torchon de Murdoch], “We find it incredible that the producers of ‘The Island’ have blamed the low box-office results on the film’s two lead actors. This is a clear-cut example of the producers’ passing the buck and not taking responsibility for their part in making calculated mistakes throughout the film’s marketing.”
The rep continues: “Ms. Johansson is proud of her performance and the film … The film and the actors’ performances were overall well received by the critics. We put our trust in the professionals who sold and promoted this film. It is unforgivable that the producers continue to blame everyone but themselves.” [...]

Parkes and MacDonald ate their words as PAGE SIX went to press, praising “Scarlett Johansson and Ewan McGregor’s extraordinary work” and alleging that their “comments were taken completely out of context.” DreamWorks had no comment.

"J'espère que les spectateurs auront autant de paisir à voir le film que nous en avons eu à le faire et à nous taper sur la gueule après."

Génériques haut de gamme


(via MCN)

mardi 16 août 2005

Box-office Pp 10-15 août

1. MR. & MRS. SMITH .......... 55 437 = 48 x 192
2. LAND OF THE DEAD .......... 50 165 = 32 x 261
3. THE WEDDING CRASHERS ....... 46 710 = 38 x 205
4. LE TRANSPORTEUR 2 ............... 42 362 = 40 x 177
5. CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE .. 40 196 = 44 x 152

source : ciné-chiffres

mercredi 10 août 2005

Benefit of dudsight - Connerie avouée...

En anglais on parle de sagesse rétrospective (benefit of hindsight) pour souligner qu'il est plus facile de analyser les raisons d'un échec que de l'éviter. En parfaite subjectivité j'avais avancé que The Island devait son échec à une série de mauvais choix découlant d'un concept mal cerné dès le départ (gros film bourrin de Michael Bay + SF abordant la question du clonage).

MCN se fait un malin plaisir à souligner que ces mêmes Walter Parkes et Laurie MacDonald (sa femme) qui analysent les énormes bourdes conceptuelles du film en étaient aussi les producteurs (avec Bay), donc co-responsables des conneries avouées (titre à côté de la plaque, accroche nulle, acteurs inconnus pour les jeunes blaireaux qui se rafraîchissent dans les salles l'été) :
"It's a bad title," Parkes declares, as if the title of a presumptive summer blockbuster were a tiny element that might have just slipped through the cracks. "It's a title that refers to something that doesn't exist in the movie. You might say, 'Oh well, so what?' but really from the title comes the advertising campaign and from the campaign comes the image people have of what they may or may not see, so that was a problem."
(...)
Parkes continues, "Without that clear conceptual hook, we ended up having to actually present too much, but it actually seemed to be more confusing, as opposed to elucidating to the audience."
(...)
Johansson is a critical darling with only art house hits to her credit. It's with some regret that MacDonald calls out the 20-year-old actress for not bringing in younger viewers.
"She's not owned by this sort of young generation at all," she says, before burying the knife. "Even lesser television actresses, quite honestly, would have more connection to that audience."

BO Pp semaine 32

1. MR. & MRS. SMITH ......................... 246 741 = 49 x 719
2. CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE .. 93 575 = 53 x 252
3. LES 4 FANTASTIQUES .................. 90 296 = 39 x 331
4. LA GUERRE DES MONDES ......... 61 118 = 52 x 168
5. LES POUPEES RUSSES ................ 34 667 = 39 x 127
6. SHAUN OF THE DEAD .............. 28 900 = 27 x 153
7. MADAGASCAR ........................... 19 909 = 33 x 86
8. CENDRILLON (REP 2005) ......... 16 037 = 33 x 69

source : ciné-chiffres

lundi 8 août 2005

Box-office Pp WE 32

1. MR. & MRS. SMITH ............... 79 785 = 49 x 326
2. LE TRANSPORTEUR 2 ............... 79 727 = 40 x 399
3. CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE .. 44 858 = 48 x 187
4. BLACK / WHITE ......................... 44 717 = 28 x 319
5. LA COCCINELLE REVIENT ......... 41 152 = 38 x 217
6. LA PORTE DES SECRETS .......... 39 345 = 33 x 238
7. LES 4 FANTASTIQUES ............ 35 490 = 33 x 215
8. LA GUERRE DES MONDES ...... 26 142 = 40 x 131
9. LES POUPEES RUSSES .......... 20 110 = 31 x 130
10 SHAUN OF THE DEAD .......... 11 362 = 26 x 87
11 L'ETE OU J'AI GRANDI ........ 10 038 = 11 x 183
12 MADAGASCAR ................. 8 313 = 26 x 64

source : ciné-chiffres

dimanche 7 août 2005

Ciné-o-logismes : Backstory

Ceci est la première entrée de la série ciné-o-logismes consacrée au vocabulaire, voire du jargon, propre au cinéma. Vos suggestions sont les bienvenues !

Il n'y a pas d'équivalent simple en français pour ce terme qui a une signification très précise du côté d'Hollywood. Intrigué par le succès du mot dans les médias, avec une connotation plus large (souvent sous la version back story), William Safire a fait une recherche lexicographique très bien résumée par ces mots de son rédac-chef Gerald Marzorati :
''My understanding is that the phrase is mostly (though not exclusively) used in Hollywood to describe the potted history and biography of, respectively, the narrative and the characters that will have to be worked into the film -- carefully, as not to bog down the unfolding of the edge-of-the-seat stuff that moviegoers have paid their 10-plus bucks for.''
Je soupçonne que le succès de ce terme de backstory remonte l'âge d'or de l'Actor's studio dont les adeptes avaient besoin de se plonger dans la psychologie complexe d'un personnage. William Safire suggère que c'est juste un mot à la mode pour parler du background, l'arrière-plan émotionel et narratif d'un personnage ou d'une situation.
Effectivement le terme prend vite des allures de recette marketing pour donner de la profondeur à une situation : qui n'a jamais rit devant un film américain où l'action se calme pour laisser la place à un petit monologue bien lourdaud sur le trauma d'un personnage ? Regardez Die Hard : on a la backstory de John McLane très bien présentée dans la première partie du film (exposition) mais on nous bassine plus loin avec celle du flic noir (une histoire de bavure, tu l'as dit). A l'inverse une backstory peut donner lieu à des grand moments de cinéma quand elle s'intègre parfaitement à l'histoire et à son rythme (je pense notamment au monologue de l'USS Indianapolis dans Jaws).

En amont un scénariste peut s'astreindre à écrire des petites bios de ses personnages pour mieux les sentir lors de l'écriture, mais la logique du truc ce n'est pas de pondre la Comédie Humaine, juste de développer des idées qui viendront soutenir des conflits, éventuellement la résolution, de l'histoire principale. Ça c'était le petit coup de canif aux prétentions artistiques de beaucoup trop de monde en France.
Chez les américains c'est l'excès inverse qui domine : le productivisme. On avait une bonne backstory dans un film qui a marché ? Faisons une prequel, détaillons à l'extrême ce qui était efficacement suggéré. Exemple typique de la backstory surexploitée : dans Star Wars (1977) Obi-wan expliquait à Luke que Darth Vador avait combattu avec son père lors d'une mystérieuse mais évocatrice 'guerre des clones'. Devant le succès George Lucas s'est empressé de taper dans ce genre de backstory pour nous assommer avec Anakin Skywalker, sa vie, son oeuvre, sans trop se soucier de la cohérence dans l'esprit entre les deux trilogies. En revanche on a échappé à une prequel de Jaws centrée sur le personnage de Quint (le vieux loup de mer) et sa fascinante backstory dont je parlais plus haut (faut dire que dans cette franchise le personnage central c'est le requin).
Enough is enough, je ne m'abaisserai pas à reparler de Batman 0.


Toujours dans le NYT Magazine de ce dimanche une analyse très pertinente sur la pub au cinéma (et en général) et un comparatif lumineux entre Wedding crashers (Serial noceurs en vf) et Broken Flowers par le critique en chef du journal.
Et encore : un long article sur des accros à la Xbox qui font des films en scénarisant des parties de Halo (pas lu).

jeudi 4 août 2005

Noir intense

Très bon article sur Mitchum à lire du côté de chez Sight & Sound, mais bien besogneux à côté d'une page de citations du bonhomme.
A cool, humorous, take-as-you-find view of humanity seems to have been the legacy; somehow part of Mitchum was always outside events, taking a dispassionate view of what was going on around him. This quality was an intrinsic part of what made him such a superb actor. He was neither a theatrical technician nor a Method invoker of ghost emotions, but really did, as he claimed, make it up as he went along, a naturally gifted performer who seemed to know instinctively how to give minimum effort for maximum effect.

''Years ago, I saved up a million dollars from acting, a lot of money in those days, and I spent it all on a horse farm in Tucson. Now when I go down there, I look at that place and I realize my whole acting career adds up to a million dollars worth of horseshit.''

Zidane se lance dans le cinéma

Pauvre Zizou. Voilà quelqu'un de simple, qui n'a rien d'intéressant à dire (le sportif par excellence) mais dépassé par cette envergure médiatique qu'il a acquise grâce à son talent.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
Qui dit personnage médiatique dit potentiel merchandising et notre Zizou national, qui avait abandonné le maillot bleu par cette même réaction d'orgueil qui le rend parfois vindicatif sur un terrain, le seul à pouvoir rivaliser avec l'abbé Pierre au classement des hommes préférés des français se laisse aller à succomber aux calculs marketing de ses avides conseillers.
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
Et nous on nous prend pour des cons. Le communiqué pipo-officiel explique que Zizou a longtemps réfléchi et qu'avec les vacances son envie de retrouver l'équipe de France est devenue plus forte que jamais. Sauf que la décision a été prise il y a des mois, en mai parait-il. En fait d'envie il y a d'énormes enjeux marketing :
    autour du personnage de Zidane et son merchandising tous azimuts (voir article sus-mentionné)
    autour de l'équipe de France et son laborieux parcours qualificatif pour la coupe du Monde en Allemagne l'an prochain
Outre Adidas, Orange et les autres sponsors directs ou indirects de Zidane il y a surtout TF1 qui avait misé très gros pour acheter les droits de retransmission de trois Coupes du Monde consécutives. Ça faisait un an qu'ils travaillaient en coulisses : soit Zidane revenait, soit ils auraient la tête de Domenech.

Ah ces blockbusters de l'été sont toujours aussi réjouissants !

mercredi 3 août 2005

ECTOPLASME A ROULETTES ! MOULE A GAUFRES !

Cathy Seipp a quelques anecdotes sympas sur cet élément pittoresque de la sociologie d'Hollywood qu'est la tendance à vouloir affirmer son autorité (réelle ou fantasmée) en gueulant comme un porc.
When in full throttle, the classic Hollywood screamer cannot be neither stopped nor shamed. I once heard a story about a studio executive who screamed at someone’s assistant for a good five minutes before realizing he was in the wrong office — possibly even on the wrong floor. “Well, if you see her,” he yelled before stomping out, “tell her what I said!”

Screaming actors, it seems, can be easier to deal with, perhaps because they are not always famous for their brains. Many years ago, I read a story about how Roger Moore (a nonscreamer) took a younger actor aside and suggested he stop attacking everyone on the set. “I'm not in this business to win a popularity contest,” the screamer fumed. “I just want to be a good actor.”

“Well, you've failed at being a good actor,” Moore replied reasonably. “Why not try for the popularity contest?”
(via MCN)

BO Pp semaine 31

1. MR. & MRS. SMITH .......................... 246 741 = 49 x 719
2. CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE ...... 93 575 = 53 x 252
3. LES 4 FANTASTIQUES ................... 90 296 = 39 x 331
4. LA GUERRE DES MONDES ............ 61 118 = 52 x 168
5. LES POUPEES RUSSES ............... 34 667 = 39 x 127
6. SHAUN OF THE DEAD .............. 28 900 = 27 x 153
7. MADAGASCAR ........................ 19 909 = 33 x 86
8. CENDRILLON (REP 2005) ........ 16 037 = 33 x 69

source : ciné-chiffres

lundi 1 août 2005

Box-office Paris-RP WE 31

1. MR. & MRS. SMITH .......................... 205 164 = 49 x 837
2. CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE ...... 71 141 = 53 x 268
3. LES 4 FANTASTIQUES ................... 70 796 = 39 x 363
4. LA GUERRE DES MONDES ............ 47 457 = 52 x 183
5. LES POUPEES RUSSES ............... 26 214 = 39 x 134

source : ciné-chiffres