jeudi 30 juin 2005

BO Pp Mercredi 29

1. MADAGASCAR ..................... 31 029 = 50 x 621
2. LES POUPEES RUSSES ...... 13 980 = 53 x 264
3. BATMAN 0 ......................... 9 506 = 45 x 211
4. CAMPING A LA FERME ..... 6 627 = 30 x 221
5. MONSTER-IN-LAW .......... 6 582 = 34 x 194

source : ciné-chiffres

En-dessous du seuil de médiocrité

Il y a deux mois j'avais trouvé assez sévère les conclusions d'un profil de Sydney Pollack dans Slate.

C'était avant d'aller voir L'Interprète, auquel j'ai finalement laissé sa chance malgré une envie nettement en-dessous du seuil de déclenchement. Autant dire que mon niveau d'attente était très faible mais que j'ai finalement succombé aux 2-3 arguments de vente du film : Kidman + Penn + thriller politique dirigé par Pollack. Bon ok l'argument décisif c'était quand même qu'à la fête du cinéma, pour 2 euros, on peut se permettre d'aller voir des daubes.
Tu l'as dis bouffi ! Je ne pensais quand même pas voir un film aussi mauvais à tous les niveaux. Oui, désolé pour Darius Khondji et les autres qui se sont évertués à rendre ce film joli mais tout leur boulot ne sert à rien quand la médiocrité et la paresse sont aux commandes dans le triangle producteurs-réalisateur-scénaristes.

Dernière scène de pathos pitoyable du film entre le deux têtes d'affiche : "Quelque part j'ai envie de te dire la vie c'est dûr, mais dans 9-10 ans on sera assez forts pour s'appeller et se faire des trucs spiritualo-exotico-romantiques en Afrique."


Bref Sydney Pollack est assez vieux pour prendre sa retraite et défendre tout seul la médiocrité assistée de ses films.
Mea culpa. Dorénavant j'y regarderai à deux fois avant de défendre des faiseurs plus ou moins arrogants selon qu'ils sont bien entourés ou pas.

Ma critique sur Imdb

mercredi 29 juin 2005

BO Pp semaine 26

1. MADAGASCAR ................. 216 103
2. LES POUPEES RUSSES ..... 168 561
3. BATMAN BEGINS ....... 135 696
4. MOSNTER-IN-LAW ..... 84 090
5. AMITYVILLE ........ 71 012
6. L'INTERPRETE ..... 64 961
7. STAR WARS 3 ..... 54 397
8. SIN CITY ......... 47 598
9. BABY-SITTOR ...... 41 410
10 CRAZY KUNG FU ...... 40 452

source : ciné-chiffres

lundi 27 juin 2005

Box-office Pp WE 26 -- Jour de Fête

Moyennes doublées pour les nouveautés ce dimanche à l'occasion du premier jour de la Fête du Cinéma.

1. MADAGASCAR ............... 146 739
2. LES POUPEES RUSSES .... 108 728
3. BATMAN 0 ............ 78 275
4. MONSTER-IN-LAW .... 47 392
6. AMITYVILLE ........ 37 522
5. L'INTERPRETE ...... 35 313
7. STAR WARS 3 ...... 33 357
8. SIN CITY ...... 22 946

source : ciné-chiffres

dimanche 26 juin 2005

Des pirates partout

‘‘C'est grave docteur ? Je vois des pirates partout. Partout partout...’’

J’ai souvent l’occasion de répéter ma position sur le téléchargement et faut dire qu’il y a du boulot face au discours officiel alarmiste.

Pour faire court :

1/ Le téléchargement est parfaitement légal, du moins en France. Ce qui ne l’est pas c’est le partage de fichiers (càd la mise à disposition gratuite d’une copie légale ou illégale).

2/ Le discours officiel fait du bourrage de crâne (et ça marche si l’on regarde les titres dans la presse) pour qu’on parle de piratage (acte criminel), pour criminaliser le téléchargement (droit reconnu) et, accessoirement, trouver des excuses à la médiocrité ambiante de la production.

Ce dernier point illustre parfaitement le pire de cette situation : à force de parler de courir après de faux problèmes on va trouver de fausses solutions beaucoup plus préjudiciables à l’équilibre du secteur que le statu quo.

3/ Le discours alarmiste consiste en effet à brandir des chiffres (impressionnants puisqu’ils illustrent la révolution numérique) pour crier au loup.
>> Exemple emblématique que l’on trouve reproduit encore dans le Monde de ce WE l’équation ‘‘Plus de téléchargements = moins d’entrées = moins de financements pour les films français.’’
Hé banane, la question n’est pas franco-française ou limitée à Internet, la question c’est de savoir quel sera l’avenir du cinéma à l’heure du tout-numérique. Quand le DVD est arrivé tout le monde a pris les bénéfices sans se poser de questions, hé bien justement ces questions les voilà qui arrivent au galop alors il ne s’agit pas de voir si on peut choisir celle qu'on préfère.
Pour les réponses, pour la créativité, artistique sur grand écran ou économique sur petit portefeuille, on repassera. Après la bataille.

jeudi 23 juin 2005

Also Sprach Fritz -- Horrible

J'ignore quelle est, à votre avis, la chose la plus horrible qui puisse arriver à un être humain. Mais je préfère toucher chacun d'entre vous en n'en montrant pas le paroxysme, si bien que tous peuvent imaginer par eux-mêmes ce qui est le plus horrible. Votre imagination travaille et vous devenez mon plus proche collaborateur. Si je montrais tout, je ne pourrais proposer que ma version.

mercredi 22 juin 2005

Box-office Pp semaine 25

1. LES POUPEES RUSSES .... 183 399 = 54 x 485
2. BATMAN 0 ......... 142 928 = 49 x 417
3. STAR WARS 3 ..... 52 718 = 44 x 171
4. L'INTERPRETE .... 51 710 = 49 x 151
5. SIN CITY ....... 36 736 = 44 x 119

source : ciné-chiffres

lundi 20 juin 2005

Batman 0 & les faux culs de la critique

Il y a un moment que je ne lis plus les critiques de la presse (les internautes d'Imdb sont beaucoup plus intéressants, à condition de prendre le temps de trier) et j'évite autant que possible les gros blockbusters US au marketing envahissant, mais je suis allé voir Batman 0 ce week-end. Mea culpa.

Pour commencer par le début, puisque c'est "l'idée" pour relancer la franchise Warner Bros (par l'odeur du Spiderman de Sony aléchée), Batman Begins est une horreur cinématographique. Un produit boursoufflé sans aucune personnalité et surtout sans aucune subtilité : 5 ou 6 flashbacks pour qu'on comprenne bien l'enfance de Bruce Wayne, un stage avec des moines shaolins pour expliquer comment on devient un super-héros musclé, des scènes complètement tartes où Bruce Wayne est censé vouloir venger ses parents de leur agresseur, un import du Q de chez James Bond (incarné par Morgan Freeman) pour expliquer comment s'habille un super-héros, des dialogues explicatifs et tartes au possible... En gros toute l'obscurité du personnage est impitoyablement et grossièrement mise en lumière avec des projecteurs de 50 000 watts (on apprend même que la famille Wayne est une famille de très gentils depuis au moins la guerre de Sécession).
Côté positif je retiens quand même Cillian Murphy (vu dans 28 jours après...) bien plus intéressant comme méchant (Scarecrow) que la secte des hommes de l'ombre pour laquelle il bosse. Une scène très Largo Winch où Bruce Wayne joue au milliardaire entouré de bimbos est réussie mais lourdement plaquée au milieu de tout ça (Alfred demande à Bruce de faire comme si il n'était qu'un gros fils à papa insouciant et celui-ci s'exécute).

De manière générale ce produit veut s'adresser à toute la famille, donc faire de l'action non-violente (merci pour le montage hâché des scènes de baston et l'absence de sang qui rend la violence banale) avec qq touches comiques : tout ça ne correspond pas au personnage de Batman et de toute façon le tout est enrichi en graisses, en sucre pour abassourdir le consommateur dès les premières images.

LA CASUISTIQUE DE LA CRITIQUE OFFICIELLE

Comme des gros théologiens moralisateurs les critiques "professionnels" (c'est à dire qui sont payés pour voir des films) doivent faire les chèvres, ménager la maison-mère, la feuille de choux et le Saint-Esprit. Et même sans parler d'indépendance financière de la presse (les gros studios ont de gros budgets pub DVD) les critiques sont très largement dans une position bancale : un blockbuster annoncé va de toute façon faire des millions d'entrées donc on le critique en abaissant le niveau d'exigence critique à son minimum.
J'avais déjà été effaré par la prose paraphrasoïde du pigiste illétré de Télérama pour Terminator 3 et, dix ans plus tôt, par le 'pontificateur' Pierre Murat qui défendait la nullité cinématographique de Goldeneye face à Aurélien Ferenczi ; mais la tendance est apparement générale.
Comme je le disais je ne lis pas les critiques et surtout pas avant d'aller voir un film que j'ai envie d'aller voir, donc je ne suis pas gêné par cet état de fait, en revanche ce qui me gêne c'est qu'il y ait deux poids/deux mesures avec des critiques qui font leur méprisable métier en ne se permettant d'être virulents que quand ça ne mange pas de pain.

WALL OF SHAME 'BATMAN BEGINS'

Extraits de critiques obséquieusement dévouées (c'est par charité pas chrétienne du tout que je n'affiche pas les noms) :
  • Version gros trouduc : "Batman Begins de Christopher Nolan échappe à la plaie du genre : l'infantilisation du spectateur." (Nouvel Obs) [tant qu'à écrire des conneries autant y aller franco et nier l'évidence : ce film n'infantilise pas puisqu'il prend le spectateur pour un abruti]
  • Version copier/coller du dossier de presse : "Nolan (...) nous livre un film d'action trépidant, des conflits moraux passionnants, sans manichéisme primaire ni second degré rassurant." (MCinema.com)
  • Version attelage hypocrite : "Il réalise un film sombre et réaliste avec un personnage certes fanatique, obsédé par l'injustice, mais moins schizophrène que ne le fut Michael Keaton dans la série signée Tim Burton." (Figaroscope) [notez la tournure "certes... mais", élément de base du critique hypocrite]
  • Version djeun péteux : "Au final, aucune déception, plutôt un grand plaisir à voir que le trio Nolan/Goyer/Bale va de front vers le radical et l'épure pour offrir aux fans, comme aux profanes, un diamant noir." (Score) [comme quoi il ne suffit pas de mettre des tournures alambiquées pour faire croire qu'on sait écrire en français]

  • Voir sur Allociné les restes de la revue de presse : seuls le Monde et Zurban rendent honnêtement compte de la profondeur abysmale du machin.

    SUBTILITE ET SUSPENS SONT LES DEUX MAMELLES...

    Je laisse la parole à Spielberg pour la leçon de cinéma à l'attention des inemployés aux écritures sus-mentionnés.
    Spielberg has mixed feelings about the effects of digital technology, however. “I’m as guilty as anyone, because I helped to herald the digital era with Jurassic Park,” he says. “But the danger is that it can be abused to the point where nothing is eye-popping any more. The difference between making Jaws 31 years ago and War of the Worlds is that today, anything I can imagine, I can realise on film. Then, when my mechanical shark was being repaired and I had to shoot something, I had to make the water scary. I relied on the audience’s imagination, aided by where I put the camera.

    “Today, it would be a digital shark. It would cost a hell of a lot more, but never break down. As a result, I probably would have used it four times as much, which would have made the film four times less scary. Jaws is scary because of what you don’t see, not because of what you do. We need to bring the audience back into partnership with storytelling.”

    That he might suddenly lose his extraordinary facility to touch the vast audience that he has enthralled and captivated for a generation may be Steven Spielberg’s most compelling, and, we trust, his most irrational, fear.
    Adam Simpson, Sunday Times d'hier.


    PS Merci à Leloup de m'avoir invité au ciné ce w-e, je te revaudrai ça vieux !

    samedi 18 juin 2005

    Also Sprach Fritz -- Recettes

    Pas eu trop le temps de poster les chiffres du Box-office Paris-RP depuis un mois. Je faisais ça pour avoir un fil d'infos régulier (et donc pour fidéliser les lecteurs) mais finalement je préfère prendre cinq minutes pour trouver une petite anecdote d'actualité ciné plutôt qu'à copier des gros chiffres. Enfin j'espère que ce que j'écris ici arrive à être plus intéressant que l'arithmétique du guichet (en parlant d'arithmétique du guichet est-ce la caissière ou le gérant qui encaisse le black dans les petites salles ?).

    J'aime le cinéma, j'ai envie de réaliser des films, mais ne me demandez pas pourquoi ni comment je les fais. Les jeunes, les étudiants qui viennent me voir veulent toujours obtenir des recettes et des explications sur la mise en scène. J'ai envie de leur citer ces mots de Faust : "Ce que vous ne saisissez pas, jamais vous ne le comprendrez."
    Fritz Lang cité dans Trois Lumières


    >> "Knowing everything and understanding nothing" ou comment perdre son temps dans des études socio-économiques pour expliquer la vie du box-office.

    mercredi 15 juin 2005

    Also sprach Fritz

    A l'occasion de la sortie de Clash by Night voici la première livraison d'un série de citations de Fritz Lang.

    La citation de Fritz Lang en exergue de ce blog correspond à l'introduction de la préface écrite pour un livre de l'historien du cinéma H.A.V. Bulleid en 1946. Le texte intégral est repris et traduit dans le recueil Trois Lumières d'Alfred Eibel.
    Pour paraphraser Lincoln, le cinéma est l'art du peuple, par le peuple et pour le peuple. En d'autres termes, le cinéma trouve son origine dans le peuple, lui doit sa création et répond à une grande part de ses besoins culturels.

    Cet essai ce termine sur ces mots qui n'ont pas perdu leur actualité malgré 60 ans d'âge :
    Ce que j'ai dit au sujet du cinéma en tant qu'art populaire ne doit pas faire oublier le fait que, depuis vingt ans, existe dans notre industrie une tendance croissante à oublier les intérets culturels de la masse. Le prix de plus en plus élevé de la production d'un film a développé la dimension même des organisations rattachées à cette production. Le caractère gigantesque de ces organisation leur coupe tout contact avec le peuple. Il advient ici que les intérêts privés tendent à exclure tout ce qui pourrait porter préjudice au seul bénéfice. Et dès que le peuple n'est plus considéré que comme source possible de bénéfice, ses besoins réels sont négligés au profit d'un ersatz de culture bon marché.

    Box-office Paris-RP semaine 24

    1. L'INTERPRETE ...... 120 322 = 49 x 351
    2. STAR WARS 3 ...... 111 083 = 51 x 311
    3. SIN CITY ......... 73 205 = 49 x 213
    4. BABY-SITTOR ........ 62 951 = 30 x 300
    5. CRAZY KUNG FU ...... 62 636 = 35 x 256

    source : ciné-chiffres

    lundi 13 juin 2005

    Follow the money, will ya?

    ''Follow the money'' c'est cette phrase emblématique du personnage de Deep Throat dans le scandale du Watergate. Ou plutôt c'est le dialogue emblématique du personnage de Deep Throat dans le scénario des Hommes du Président (All the President's men) de William Goldman, et ça, alors que Deep Throat a révélé son identité, beaucoup de monde et notamment beaucoup de journalistes l'ont oublié.
    Qu'est-ce que tout cela nous apprend ?

  • Que le dialogue de William Goldman était vraiment bon (le scénario lui a valu un second Oscar après celui obtenu pour Butch Cassidy et le Kid),

  • Que le cinéma (l'image) est bien supérieur à la littérature (l'écrit) en terme d'impact sur les consciences,

  • Que si les journalistes ne font pas leur travail plus scrupuleusement on est mal barrés pour être bien informés face à des hommes politiques qui consacrent de plus en plus d'énergie à assurer leur communication (voire flatter les medias pour mieux les tenir) :
  • In the most recent example, all the president's men slimed and intimidated Newsweek by accusing it of being an accessory to 17 deaths for its errant Koran story; led by Scott McClellan [porte-parole de la Maison Blanche], they said it was unthinkable that any American guard could be disrespectful of Islam's holy book. These neo-Colsons [conseiller spécial de Nixon, condamné à de la prison ferme pour ses agissements] easily drowned out Gen. Richard Myers, the chairman of the Joint Chiefs of Staff, and Afghanistan's president, Hamid Karzai, both of whom said that the riots that led to the 17 deaths were unrelated to Newsweek. Then came the pièce de résistance of Nixon mimicry: a Pentagon report certifying desecrations of the Koran by American guards was released two weeks after the Newsweek imbroglio, at 7:15 p.m. on a Friday, to assure it would miss the evening newscasts and be buried in the Memorial Day weekend's little-read papers.
    Frank Rich, NYT 12 juin 2005

    samedi 11 juin 2005

    Miam-miam (encore) des gros chiffres !

    Pour tout ceux qui sont intéressés par les gros business qui prend de plus en plus le pas sur la simple magie du cinéma les chroniques du Hollywood Economist Ed J. Epstein pour Slate valent le détour.
    Cette semaine on apprend que la révolution numérique pourrait modifier profondément le business model classique.
    Soit le business model classique :
    les studios dépensent plus en marketing que pour la production quitte à perdre de l’argent en salles pour
    1/ doper les entrées en première semaine d’exploitation
    2/ dont dépendaient directement les revenus annexes (location et vente video)

    Or le gros pilonnage marketing touche surtout les ados, qui ont plus de temps à perdre pour subir ce pilonnage et les films qu’il promeut, et surtout qui ne sont pas les plus gros consommateurs de DVD.
    De plus les marchands de DVD comptent sur ces galettes comme produit d’appel pour vendre des produits à plus forte marge (cas classique de l’alimentation dans la grande distrib) ce qui exclut encore les ados et donc la stratégie du pilonnage marketing pour inonder le marché dès les premiers jours d’exploitation.
    Ajouter à ça l’explosion du CA du DVD qui dévalue mécaniquement les droits TV et les zones DVD qui appartiennent au passé, voilà assez d’ingrédients pour faire écrire un nouveau scénario pour le business plan qui va cartonner dans les salles (des marchés).

    Le problème ? Comme c’est le DVD qui rapporte de l’argent tout ce beau monde rêve de pouvoir sortir ses galettes en même temps que la sortie salles. Ok, mais si on doit en venir à vendre des DVD à la sortie des multiplexes faudra penser à baisser le prix des entrées. Voire à offrir des places pour tout achat du DVD.
    Bref encore une fois cette créativité étonifiante gagnerait surtout à être traduite sur les grands écrans.

    mercredi 8 juin 2005

    BO Pp semaine 23

    1. STAR WARS 3 ....... 200 031
    2. SIN CITY ........ 153 630
    3. TRAVAUX ...... 69 753
    4. SAHARA ...... 45 766
    5. PAPA ..... 40 857
                  source : ciné-chiffres